Nous utilisons des cookies pour vous garantir la meilleure expérience sur notre site web.
Si vous continuez à utiliser ce site, nous supposerons que vous en êtes satisfait.

  • Visiteur, merci de ne pas poster plus de 5 poèmes par jour. Ceci dans le but d'améliorer la visibilité du site.

LA MENDIANTE ...

ANDRE83

Nouveau poète
#1

Partagé entre la poésie et la prose
Est-ce que ce texte veut encore dire quelque chose ?
Est-ce qu'il reste sensé avec les mots qui le composent
Car il m'a échappé dans le désordre
Comme des enfants bruyants dans la cour de l'école
Il m'est venue l'envie d'écrire une histoire inattendue et singulière
Un poème sans rimes où la musique se perd
Mais il faut bien du courage pour entamer un tel ouvrage
Une attention continue est nécessaire …
Vais-je savoir le faire ? ...


[FONT=Comic Sans MS, cursive] LA MENDIANTE

[FONT=Comic Sans MS, cursive]Inattendu
Ce petit corps accroupi
Qui mendie dans la rue
Inattendue aussi cette main tendue
Si blanche ...
Qui sortait de sa manche
Et qui éclairait l'ombre
Comme un néon
Peut éclairer des combles


[FONT=Comic Sans MS, cursive]Comment ai-je pu la voir
Dans cette obscurité noire
Peut être en écoutant sans le vouloir
Sa petite voix dans la fraîcheur du soir
Qui me disait, tout bas, son désespoir


[FONT=Comic Sans MS, cursive]« Deux euros »
Ce furent seulement ces deux mots
Qu'elle put me dire, le cœur gros
Levant vers moi ses yeux trop clairs
Délavés par quelques pluies de misères ...


[FONT=Comic Sans MS, cursive]Sa voix pourtant belle était à peine audible
Encombrée d'un sanglot qui la rendait
Beaucoup plus sensible


[FONT=Comic Sans MS, cursive]L'instant était terrible ! ...

[FONT=Comic Sans MS, cursive]Elle saisit aussitôt la pièce que je lui tendis
Avec le sourire grimaçant d'un douloureux merci ...
J'allais m'en aller pour ne pas la gêner
Quand il me prit soudain l'envie de lui parler :
« Veux-tu autre chose que de la monnaie ? »
Et ses grands yeux qui m'avaient quitté
De nouveau me regardèrent :
« Oui j'aimerais ne plus dormir par terre,
Et retrouver pour quelques temps
La douce chaleur d'une vraie litière
J'aimerais aussi me nourrir
Pour ne pas dépérir car je ne veux pas mourir »
Elle me dit tout ça d'un trait et sans faillir
Comme une leçon qu'elle aurait apprise …
Avec les mêmes mots que chaque jour elle aiguise ...


[FONT=Comic Sans MS, cursive]Tandis qu'elle me parlait, je m'approchai plus près
Et pus remarquer que sa peau était grise
Aussi grise que le parvis de l'église
Où elle était assise …
Toutes les poussières de la ville
Sur elle devaient s'être accumulées ...


[FONT=Comic Sans MS, cursive]Je lui pris la main avec douceur et fermeté
Et, sans autre préambules, je l'emmenai ...
Vers un destin plus serein ...
Elle n'opposa aucune résistance
A ma décision hâtive
Saisissant volontiers ma main
Qui mettait fin à sa dérive ...


[FONT=Comic Sans MS, cursive]Elle prit un bain et put manger ...
Et à chaque bouchée ses grands yeux me regardaient
Comme pour s'excuser d'être venue m'encombrer
Elle voulait à la fois partir et puis rester
Des mots de remerciements sortaient de sa bouche
Par petites touches ...
Son esprit était tiraillé, elle hésitait ... se torturait...
Je lui offris aussi un lit et l'habillai de mon mieux pour la nuit
D'un vieux pyjama gris que le temps avait pâli
Et sans autre question, tout d'un coup ... elle s'endormit ...


[FONT=Comic Sans MS, cursive]Dans le creuset douillet de sa chevelure dorée
Son visage, comme incrusté, enfin se reposait ...
Et pour la première fois, je le découvrais
Dans ses vraies couleurs que lui avait rendues la propreté ...
Elle ressemblait à ces anges qui apparaissent sur certaines peintures
Et que les églises adoptent aussi ...
En les reproduisant sur la pâleur de leurs murs …
C'était aussi beau qu'une gravure ! ...
Le drap et la couverture la cachaient tout entière
Et ce tableau touchant me touchait vraiment
De la voir ainsi, détendue et sereine
Sans comprendre d'où me venait ce sentiment émouvant
Je me sentis fier et rougissant
Devant cette jolie scène
Et ne pus retenir un sourire
Dans ma peau d'heureux mécène ...


[FONT=Comic Sans MS, cursive]Oui je me sentais fier d'avoir agi ainsi,,
Sans hésiter, sans me poser de questions inutiles
Sur son hypothétique avenir
Sans savoir ce que j'allais en faire
Et je m'endormis aussi puisqu'il fallait se taire ...

 
#2
bonjour andré!

Combien y a t-il d'enfants qui sont à la rue?

et si jamai tu as fait ce geste alors bravo!

en tout cas ton texte est émouvant et touchant,

et là où cela me fait réflechir toujours c'est le
question qui revient éternellement qu'el est l'avenir de ses personnes ?

je le souhaite un avenir meilleur!

bonne journée
 
#3
On a parfois envie d'agir comme ça, mais quelque chose nous en empêche, peut-être la raison, la responsabilité d'un tel acte, la pudeur, la peur d'être abusé...
J'ai adoré ce texte, ça fait beaucoup de bien de le lire... amicalement
 

sensemo

Nouveau poète
#6
Une très belle histoire qui pourrait être réalité... J'ai beaucoup aimé tes mots sincères écrits avec ton coeur.

Amicalement,
Maryse.