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La délicate espérance d’un émoi
Les branches des ormes dodelinent et frissonnent
aux râles du vent, les rossignols chantent
la délicate espérance d’un émoi
en ce mois de mai, les bocages se ceignent de douceur,
aux râles du vent, les rossignols chantent
la délicate espérance d’un émoi
en ce mois de mai, les bocages se ceignent de douceur,
tandis que les bois et les forêts du Maine
s’émaillent de senteurs. J’entends, les paupière mi-closes,
étendue en robe de nudité sur notre couche,
la cloche de l’église, ô ma Déesse, ma Maîtresse,
s’émaillent de senteurs. J’entends, les paupière mi-closes,
étendue en robe de nudité sur notre couche,
la cloche de l’église, ô ma Déesse, ma Maîtresse,
vois, j’agonise sans ta beauté,
je ne suis plus que l’ombre de ton ombre
depuis que tu es partie ce matin
au Mans, pour une course quelconque,
je ne suis plus que l’ombre de ton ombre
depuis que tu es partie ce matin
au Mans, pour une course quelconque,
alors que je dormais encore,
mes bras se referment sur l’agonie du vide,
j’ai tant besoin de toi.
Je me suis levée voilà peu, et j’ai pris dans notre armoire
mes bras se referment sur l’agonie du vide,
j’ai tant besoin de toi.
Je me suis levée voilà peu, et j’ai pris dans notre armoire
tes bas de soie nimbés de ton odeur suave
qui brasillaient au Soleil, je me suis recouchée, et j’ai pleuré,
je veux revoir tes yeux d’émeraude penchés sur moi,
et te murmurer, alanguie, des psaumes de tendresse et d’harmonie,
qui brasillaient au Soleil, je me suis recouchée, et j’ai pleuré,
je veux revoir tes yeux d’émeraude penchés sur moi,
et te murmurer, alanguie, des psaumes de tendresse et d’harmonie,
toi qui es si belle, ô ma Divine,
qu’à ton apparition, les sources et les arbres te sanctifient.
Je serai dorénavant ta poétesse, je psalmodierai à tout instant,
à l’instar de la grande Sappho, et de Renée Vivien
qu’à ton apparition, les sources et les arbres te sanctifient.
Je serai dorénavant ta poétesse, je psalmodierai à tout instant,
à l’instar de la grande Sappho, et de Renée Vivien
la Grâce de nos amours si belles et si féminines.
A ton retour, je t’allongerai sur nos coussins,
tout contre moi, j’ôterai tes vêtements,
je t’enlacerai tendrement, je magnifierai avec ma lippe
A ton retour, je t’allongerai sur nos coussins,
tout contre moi, j’ôterai tes vêtements,
je t’enlacerai tendrement, je magnifierai avec ma lippe
et mes paumes, tes seins et ta rivière d’amour,
puis face au beffroi de tes hanches,
face aux sceaux de tes sens inapaisés,
je te conduirai jusqu’au continent de la Jouissance,
puis face au beffroi de tes hanches,
face aux sceaux de tes sens inapaisés,
je te conduirai jusqu’au continent de la Jouissance,
je vendangerai le nectar de tes blanches strophes, ô mon Epousée,
et nous nous entrelacerons, avant de nous reposer.
Ce soir, et les autres jours, nous recommencerons sans cesse, car
il n'y a rien de plus beau monde que nos actes de splendeur si charnels et si attentionnés !
et nous nous entrelacerons, avant de nous reposer.
Ce soir, et les autres jours, nous recommencerons sans cesse, car
il n'y a rien de plus beau monde que nos actes de splendeur si charnels et si attentionnés !
Sophie Rivière
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