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La créature

Emilie88

Poète libéré
#1
Au dehors, un ciel gris et captivant,
Odeurs boisées dans un terrible vent
S’étendent sur les vastes champs plats.

Elle apparaît dans cette ambiance nébuleuse,
Avançant lentement, ondulation lumineuse,
Et je me retrouve aveuglée par son éclat.

La créature se fige en demeurant rêveuse,
Restée à admirer mes mains nerveuses,
Silhouette méprisante et massive.

Usant de son âme comme d’une arme
Au marchandage de son charme,
Regards tendres, sourires mielleux, nature lascive ;

Délicatement ses bras se soulèvent, nerveux,
Ondulant et coulant comme des cheveux,
Et j’ai alors tout le loisir de l’examiner.

Les mains à bagues d’argent vers le ciel,
Puissantes, je les vois grandir autour d’elle
Et se gorger d’énergie, soudain illuminées ;

Ne pouvant saisir ce geste qu’elle fit
Ni ce qu’il est, ni ce qu’il signifie,
Je me surpris à éprouver un plaisir taciturne.

Sans doute ses yeux se murmuraient des choses,
Des injures et des cris en parfaite osmose,
Que les loups hurlent dans leurs fugues nocturnes.

Les griffes de la créature vers le ciel étirées
S’affaissent, et l’être irréel semble soupirer,
Mais au moyen de quel organe ?

Elle fond alors comme se fade un rêve,
Et bien que cette apparition fut brève,
Indéfiniment dans ma mémoire, la créature ricane.