La clarté de l’aube applaudit les ciels d’azur
La clarté de l’aube applaudit les ciels d’azur
où naviguent les vaisseaux des oiselles,
les arbres et les forêts du Maine ruissellent de beauté,
je chemine, pensive, par les sentes,
où naviguent les vaisseaux des oiselles,
les arbres et les forêts du Maine ruissellent de beauté,
je chemine, pensive, par les sentes,
à travers les bocages et la prée, je pense à toi, ô ma Sirène.
Tu t’es absentée quelques jours pour ton travail,
j’ai si besoin de ta peau contre la mienne,
et de tes cris de liesse dès que tu me conduis,
Tu t’es absentée quelques jours pour ton travail,
j’ai si besoin de ta peau contre la mienne,
et de tes cris de liesse dès que tu me conduis,
lors de nos joutes, jusqu’à la presqu’île du Plaisir,
je cueille pour toi des amarantes,
et des violettes, ces fleurs que tu m’aimes tant, et
que je t’offre à genoux, le coeur débordant d’allégresse.
je cueille pour toi des amarantes,
et des violettes, ces fleurs que tu m’aimes tant, et
que je t’offre à genoux, le coeur débordant d’allégresse.
J’aime à contempler les lys de tes lèvres et de tes mamelons
qui durcissent quand je les touche le soir,
sur notre couche d’ivoire,
et qui tanguent, libres de de toute attache,
qui durcissent quand je les touche le soir,
sur notre couche d’ivoire,
et qui tanguent, libres de de toute attache,
comme les miens, sous ta tunique d’organdi.
Tu m’as convertie aux mystères de Sappho,
un jour de mai, alors que tu m’avais recueillie,
démunie de tout, car je me refusais à mon mari,
Tu m’as convertie aux mystères de Sappho,
un jour de mai, alors que tu m’avais recueillie,
démunie de tout, car je me refusais à mon mari,
irascible et violent, tu m’as soignée, et tu m’as adorée.
Depuis lors, j’exulte de bonheur, et tu exaspères mon Désir,
je suis ta proie, l’ombre de ton ombre,
je t’écris à toute heure des lais d’impudeur,
Depuis lors, j’exulte de bonheur, et tu exaspères mon Désir,
je suis ta proie, l’ombre de ton ombre,
je t’écris à toute heure des lais d’impudeur,
les heures passent, je n’en puis plus, je veux te posséder,
je me réfugie dans une clairière, près d’un chêne,
j’ôte lentement ma robe courte transparente de tulle,
je garde mes bas de soie, je sors de mon sac à main,
je me réfugie dans une clairière, près d’un chêne,
j’ôte lentement ma robe courte transparente de tulle,
je garde mes bas de soie, je sors de mon sac à main,
cet objet que tu as béni voilà peu,
j’évoque le godemiché, je me tourne vers le Soleil,
je l’enfonce en moi maintes fois de ma rivière d’amour
à la chapelle de ma matrice,
j’évoque le godemiché, je me tourne vers le Soleil,
je l’enfonce en moi maintes fois de ma rivière d’amour
à la chapelle de ma matrice,
je geins ton prénom, je râle, je pleure des rimes de luxure,
soudain, cambrée sur mes talons, je hurle des motets de Grâce,
le lait de ma sève sourd, et je le bois, ô ma Dame de splendeur,
à ton retour, je te prendrai, et tu seras Mienne !
soudain, cambrée sur mes talons, je hurle des motets de Grâce,
le lait de ma sève sourd, et je le bois, ô ma Dame de splendeur,
à ton retour, je te prendrai, et tu seras Mienne !
Sophie Rivière