(re-mastered)
Tu es le printemps de ma vie,
Tu m’as fait naître entre tes mains.
Un seul instant que l’on gravît
Par la fenêtre, entre tes reins,
Par un instinct inassouvi,
Un seul maître ; "entres ! Attends ! Non, viens !"
Tu es le printemps de ma vie,
Tu m’as fait naître entre tes mains.
Un seul instant que l’on gravît
Par la fenêtre, entre tes reins,
Par un instinct inassouvi,
Un seul maître ; "entres ! Attends ! Non, viens !"
Comme un été après le froid,
Tu es la plus belle des saisons.
Comme un banquet après la faim,
Ta pluie scelle la fenaison;
Un condamné avant la fin
Te dédierait son oraison.
Tu es la plus belle des saisons.
Comme un banquet après la faim,
Ta pluie scelle la fenaison;
Un condamné avant la fin
Te dédierait son oraison.
Là, sans raison, alors j’ai su
Qu’un autre été ne viendrait pas,
Que les saisons ne seraient plus,
Qu’un autre rejoindrait tes pas
Dans l’exhalaison de tes sucs;
Les nôtres étaient si loin déjà.
Qu’un autre été ne viendrait pas,
Que les saisons ne seraient plus,
Qu’un autre rejoindrait tes pas
Dans l’exhalaison de tes sucs;
Les nôtres étaient si loin déjà.
Ne laisses pas l’hiver me prendre
Jamais plus je n’y survivrai.
En faits divers on veut me pendre,
J’aimerai plutôt m’enivrer
De l’alcool des fruits de ta fleur,
Que mon col envie la douleur.
Jamais plus je n’y survivrai.
En faits divers on veut me pendre,
J’aimerai plutôt m’enivrer
De l’alcool des fruits de ta fleur,
Que mon col envie la douleur.
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Elles nous contemplent de là-haut,
Là où le temps n’a pas d’emprise
Et foulent ce temple si beau
Là où l’autan n’a pas de prises,
Elles se contentent de là-haut
D’écouler le temps, sans surprise.
Elles se contentent de là-haut
D’écouler le temps, sans surprise.
Et il a plu toute la nuit,
Rien
Qu’une toute petite pluie.