La bouche
La bouche éveille en moi le souffle de ton âme
Qui frôle entre mes doigts le penser de ton cœur.
J’observe si souvent ton rire qui s’enflamme
Et goûte avec délice une douce liqueur.
J’ai posé mes appas sur le bout de tes lèvres
D’une belle attirance au creux de ton désir
Qui jette au ciel l’ampleur de nos critiques fièvres
Offrant sous notre étoile un chemin du plaisir.
Tu blesses nos émois dans l’inspirant silence
Amenant le déboire en ce bel univers
Qui couche sur le lit la source d’insolence,
Troublant tout ce pouvoir aux affres des hivers.
Quand ta bouche révèle une tendre caresse
Je sais que malgré moi, je ne cherche plus rien,
Mais l’espoir nous inspire en soif enchanteresse
L’effluve désœuvré de mon être aérien.
Souviens-toi mon aimé de cette odeur grivoise
Qui flatte doucement la belle passion.
Tandis que le contour de mon humeur courtoise
Vient percer le mystère en contemplation.
Je touche sous mes doigts les abords de ta lippe
Très amoureusement au flux d’un océan
Qui verse devant moi tout le temps ce principe
Et s’ouvre sur la nymphe au vu d’amour séant.
Maria-Dolores