L'Automne en marche
Assise sur un banc où l’ombre se recueille
L’automne au cœur arrive à pas lents de moutons,
Je bois des vapeurs se mourant, m’offrent ses frissons,
Les feux de jours, plus courts, mes yeux clignotent l’accueillent !
Je jouis encore de belles étincelles souffrant à mourir !
Pas un cri, mais des gestes, Aquilon assomment les feuilles,
Je vois ma vie, ses tourments, dans les joies que je cueille
Avec un Toi et moi, pour un naturel à venir !
La vie a fait ta rencontre par désir d’envie,
T’apprécier derrière le décor, devant toi le dais
Et s’égrènent les perles d’eau d’un chapelet,
Au fond de moi, une graine traîne en l’âme réjouie !
Souvenirs tous parfums germent en mon cœur dehors
A l’air, libère un goût en liberté secrète
Dessine comme en voyage fait de ma touche discrète
Un horizon jamais fini toujours en couche, dort !
Je me revois longue robe aux pinces jumelées
Offrant à la nature ses fronces en verts sillons !
Qui me font paysanne et sur vers, papillon !
C’est le jour sur la nuit muant sur trame hâlée!
L’été s’est prélassé sous mes pas recueillis
Entre cigale, grillon, criquet, tremblaient les herbes folles,
Dansaient les collerettes tournait la farandole !
Des beaux ciselés d’orfèvre ne reste que taillis.
Avec la grâce du « cygne », un long oblitéré sublime,
File les jours, les mois, les saisons et les ans,
C’est l’apparat préparé et enterré permanent,
Habillé se déshabille, nu le ver chante, l’anime !
Le gazon paisse la terre, le temps médite, fuit !
Nos coroles évadées laissent long fuseau horaire,
Le soleil épuise ses rayons en maître honoraire,
Le temps presse l’automne à descendre tous ses fruits !
Devenues flamboyantes crissent sous nos pieds les feuilles
Où fusionnent les morts-dorés sur tapis damassé,
Au goût d’un pastel écrasé, s’irise le passé
Navigue le temps, une ode nouvelle en recueille !
Polymnie2, ce 5 Octobre 2019
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