Elle m'a dit :
« Parfois, je me rends compte que je me rattache à lui. Je le tiens, comme une corde m'empêchant de sombrer dans cet abîme sans fin qu'est l'inconnu et la solitude
Puis je me rends compte que lui est en haut de falaise et me regarde forcer avec tout mon amour pour rester accrochée. Je le vois, le visage impassible, sans émotion. Il ne m'aide pas ; il ne tire pas sur la corde pour me remonter. Il attend. Il attend que je lâche et disparaisse dans la noirceur : que je disparaisse de sa vie. Mais il ne coupe pas la corde. Il m'observe.
Parfois, je me rends compte que je me rattache à quelqu'un que je n'ai pas réellement.
Plusieurs me disent que cela doit être le pire martyre, la pire torture, de la mutilation sentimentale...
Pourtant, je me demande si c'est vraiment mieux de n'avoir rien du tout que d'avoir la souffrance. »
Et moi :
« Mais as-tu déjà pensé que si tu lâchais la corde, peut-être que tu tomberais dans un lit de plume douillet ? »
« Parfois, je me rends compte que je me rattache à lui. Je le tiens, comme une corde m'empêchant de sombrer dans cet abîme sans fin qu'est l'inconnu et la solitude
Puis je me rends compte que lui est en haut de falaise et me regarde forcer avec tout mon amour pour rester accrochée. Je le vois, le visage impassible, sans émotion. Il ne m'aide pas ; il ne tire pas sur la corde pour me remonter. Il attend. Il attend que je lâche et disparaisse dans la noirceur : que je disparaisse de sa vie. Mais il ne coupe pas la corde. Il m'observe.
Parfois, je me rends compte que je me rattache à quelqu'un que je n'ai pas réellement.
Plusieurs me disent que cela doit être le pire martyre, la pire torture, de la mutilation sentimentale...
Pourtant, je me demande si c'est vraiment mieux de n'avoir rien du tout que d'avoir la souffrance. »
Et moi :
« Mais as-tu déjà pensé que si tu lâchais la corde, peut-être que tu tomberais dans un lit de plume douillet ? »