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Je vous quittes mes amis...

Vikou

Nouveau poète
#1
C'était trente jours sans soleil.
C'était vingt-neuf nuits sans lune.
Un monde dévasté.
Des vies menacées.

Dans cette ville en ruine,
Les routes désertes ravagées de sang et de chair.
Les centaines de maisons en pierre,
Aux fenêtres brisées, et aux toits arrachés.

Ce monde où finalement,
Tout le monde meurt.
Tout le monde pleure.
Ce monde infesté par la rage.

Cette petite ville si chère,
Anéantie en poussière,
Par cette rage incencée,
Qui a tout condamné.

Ce virus intouchable,
Qui a fait les hommes pire encore,
Remplis de haine et de rage,

Crachant leurs tripes à chaque instant.

Dans cette ville empoisonnée,
Reste encore l'amour caché.
Quatre survivants de la terreur,
Echappant aux désastres, recherchant le bonheur.

Tentant de nous réfugier,
Dans une boutique saccagée.
Je me fait prendre et me fais mordre.
La douleur et la colère m'envahissent.

Je regarde mes membres en sang.
A la vue des autres, inquiets,
J'essaye de sourire,
Mais m'apperçoie vite de la plaie en train de s'ouvrir.

Et pourtant, tu t'es approché...
Les autres restaient effrayés.
Le sang envahissait ma bouche.
Et je sentais chacun de mes os craquer.

Je n'entendais plus rien.
Puis tout devint flou.
Tu m'as serré contre toi,
Et je me suis aggripé à ton bras.

Paniqué j'ai tenté de te reppousser,
Sentant que je devenais comme ces enragés.
Et que je ne voulais pas te tuer.
Mais tu n'as pas bouger. Tu pleurais...

Une larme de sang coulait sur ma joue.
Des larmes d'amour coulaient dans ton cou...
La haine m'envahissait, mes yeux s'en imprégnaient.
Mon coeur battait vite... Beaucoup trop vite.

Au moindre mouvement de mes lèvres,
Des nuées de sang chaud coulaient,
Et s'imprégnaient dans ton T-shirt.
Mais je n'allais pas mourir.

Puis d'un coup sec,
Dans un crispement de douleur,
J'ai senti ton odeur.
J'étais devenue comme eux !

Je n'voulais pas tuer,
Je n'pouvais pas te toucher.
Mais toi tu restais.
Mes iris étaient rouges, et mes veines se montraient.

Avant de perdre entièrement le contrôle.
Je déguénais un petit couteau de ma poche,
Et avec mon peu de force,
Me tranchais la gorge.

Je t'avais épargné,
A toi qui m'avais aidé,
A toi qui m'avais aimé,
Pendant toute une éternité...