Je me vois sur un banc, à l'ombre de ma vie,
Éclairé par une vérité si cruelle...
J'ai longtemps parcouru ces allées, ces ruelles
Que la lune et la nuit m'ont bien souvent suivi.
Et moi je l'ai suivi, ce mensonge envoûtant,
Cet ami un peu fou qui m'a tant consolé
Et qui aujourd'hui fait de moi l'isolé
A la plume indécise, au Verbe déroutant.
Je me vois sur un banc, ignoré de la Terre
Et je baisse la tête et mes yeux remplis d'eau
Car trop dur est ma vie, trop lourd est le fardeau
Qui sait me punir et qui lentement m'atterre.
J'attends patiemment... Non! Je n'en peux plus, en fait!
Je suis las d'attendre que les Ombres m'emportent,
Que mes mains ne servent plus qu'à fermer des portes;
Mon coeur a péri ne supportant la défaite!
Je me vois sur un banc, celui des incompris
Attendant la venue d'un grand soir orageux;
Le plaisir de la chair, le plus doux de mes jeux
Est la terrible liqueur qui m'aura tout pris.
J'écris le dernier poème de mon recueil
Vous demandant ainsi d'oublier qui je suis;
Je n'étais du poète que l'ombre qui suit...
Je rejoins maintenant mon probable cercueil.
Je me vois sur un banc... je ne vois que le noir
Et le blanc d'un passé qui n'a plus de secret
Et la mort et l'oubli sont pour moi le concret!
Je n'ai plus de maison, je n'ai plus de manoir.
Éclairé par une vérité si cruelle...
J'ai longtemps parcouru ces allées, ces ruelles
Que la lune et la nuit m'ont bien souvent suivi.
Et moi je l'ai suivi, ce mensonge envoûtant,
Cet ami un peu fou qui m'a tant consolé
Et qui aujourd'hui fait de moi l'isolé
A la plume indécise, au Verbe déroutant.
Je me vois sur un banc, ignoré de la Terre
Et je baisse la tête et mes yeux remplis d'eau
Car trop dur est ma vie, trop lourd est le fardeau
Qui sait me punir et qui lentement m'atterre.
J'attends patiemment... Non! Je n'en peux plus, en fait!
Je suis las d'attendre que les Ombres m'emportent,
Que mes mains ne servent plus qu'à fermer des portes;
Mon coeur a péri ne supportant la défaite!
Je me vois sur un banc, celui des incompris
Attendant la venue d'un grand soir orageux;
Le plaisir de la chair, le plus doux de mes jeux
Est la terrible liqueur qui m'aura tout pris.
J'écris le dernier poème de mon recueil
Vous demandant ainsi d'oublier qui je suis;
Je n'étais du poète que l'ombre qui suit...
Je rejoins maintenant mon probable cercueil.
Je me vois sur un banc... je ne vois que le noir
Et le blanc d'un passé qui n'a plus de secret
Et la mort et l'oubli sont pour moi le concret!
Je n'ai plus de maison, je n'ai plus de manoir.