Je gouverne les poèmes des roses
Je traque avec les torches du Soleil
l’ombre de ton ombre,
j’efface sur le carnet du jour
l’écriture des ronces sur les chemins de halage
l’ombre de ton ombre,
j’efface sur le carnet du jour
l’écriture des ronces sur les chemins de halage
pour préparer ta venue,
je gouverne les poèmes des roses pour les louer
et
pour te les offrir,
je gouverne les poèmes des roses pour les louer
et
pour te les offrir,
j’attends sur le dais des dômes d’azur
les stèles des oiseaux,
j’attends la messe du vent
qui résonne dedans les bocages, dessus les clairières,
les stèles des oiseaux,
j’attends la messe du vent
qui résonne dedans les bocages, dessus les clairières,
par delà la mer de rosée,
je balbutie la Beauté de ta lumière,
j’arpente, et je délivre les rivages de ta tendresse.
Ô ma Souveraine, ma Muse, Ma Vie,
je balbutie la Beauté de ta lumière,
j’arpente, et je délivre les rivages de ta tendresse.
Ô ma Souveraine, ma Muse, Ma Vie,
toi qui m’élèves et me glorifies,
saisis la voile assoiffée de mes sèves,
vois, les secondes et les minutes s’écoulent,
le temps trépasse,
saisis la voile assoiffée de mes sèves,
vois, les secondes et les minutes s’écoulent,
le temps trépasse,
mais rien ne vaut
la fraîcheur de ton visage,
l’hostie de ton sang
sur l’étang resplendissant des saisons.
la fraîcheur de ton visage,
l’hostie de ton sang
sur l’étang resplendissant des saisons.
Les ailes de mes paumes se referment
contre le puits du vide,
je peux te posséder,
j’ai si besoin des assonances de ta présence,
contre le puits du vide,
je peux te posséder,
j’ai si besoin des assonances de ta présence,
laisse-moi te déclarer le cristal de tes apparitions
sur les vertes collines.
Viens vers moi,
mon Étoile de passion,
sur les vertes collines.
Viens vers moi,
mon Étoile de passion,
et sur les falaises de mes seins,
sur les forêts drues de ma Toison,
harangue à jamais
les ciels de mon corps !
sur les forêts drues de ma Toison,
harangue à jamais
les ciels de mon corps !
Sophie Rivière