J'ai vu passer......
J'ai vu passer les aurores
De ces matins du monde
Où cette haine immonde
A fait couler leurs ors
J'ai vu de l'innocence
Passer la vérité
Et des hommes insensés
La réduire au silence
J'ai vu la transparence
D'une âme pure et belle
Servir d’escarcelle
Au vices d'un curé
J'ai vu passer le jour
Il emportait l'amour
Puis j'ai vu passer le soir
Qui muselait l'espoir
J'ai entendu une chanson
Puis le son du canon
Et j'ai vu passer Avril
Sous le tir des fusils
J'ai vu passer un nuage
Entre les barreaux d'une cage
J'ai même vu passer un dieu
Entre les flots et le ciel bleu….
J'ai vu passer des dizaines de gens sans foi
Qui venaient prier aux pieds d'autels bénis
J'ai vu passer des centaines de croyants riant
Devant les cadavres de leurs frères maudits
J'ai vu passer un Christ sur une croix en or
Pour la bénédiction d'une propriété indue
Porté par des enfants qui respiraient la mort
Traînant derrière eux une enfance perdue
J'ai vu passer la Dame avec sa grande faux
Elle m'a dit : Alors, Madame un peu de repos ?
J'ai répondu : Et vous ? Vous n'arrêtez jamais ?
Elle me regarde et rit : Si fait ! Quand je serais fatiguée...
Puis, un jour tout à fait ordinaire
J'ai vu passer une prière
Qu'accompagnait un flot de larmes
J'ai vu passer ce drame
Que découvrait un deuil
J'y ai jeté un oeil
Et j'ai entendu un serment
Sur le passage d'un enfant
J'ai alors vu passer la foi
Les credo, les dogmes, tout un charroi
J'ai même vu passer la mort
Peignant en noir le décor
Je t'ai vu passer, toi, dans ton blanc habit de bonheur
Je me souviens de ce jour avec orgueil
Le jour où je t'ai donné ce cœur
Que j'enterre aujourd'hui dans ce cercueil
HAMILCAR
J'ai vu passer les aurores
De ces matins du monde
Où cette haine immonde
A fait couler leurs ors
J'ai vu de l'innocence
Passer la vérité
Et des hommes insensés
La réduire au silence
J'ai vu la transparence
D'une âme pure et belle
Servir d’escarcelle
Au vices d'un curé
J'ai vu passer le jour
Il emportait l'amour
Puis j'ai vu passer le soir
Qui muselait l'espoir
J'ai entendu une chanson
Puis le son du canon
Et j'ai vu passer Avril
Sous le tir des fusils
J'ai vu passer un nuage
Entre les barreaux d'une cage
J'ai même vu passer un dieu
Entre les flots et le ciel bleu….
J'ai vu passer des dizaines de gens sans foi
Qui venaient prier aux pieds d'autels bénis
J'ai vu passer des centaines de croyants riant
Devant les cadavres de leurs frères maudits
J'ai vu passer un Christ sur une croix en or
Pour la bénédiction d'une propriété indue
Porté par des enfants qui respiraient la mort
Traînant derrière eux une enfance perdue
J'ai vu passer la Dame avec sa grande faux
Elle m'a dit : Alors, Madame un peu de repos ?
J'ai répondu : Et vous ? Vous n'arrêtez jamais ?
Elle me regarde et rit : Si fait ! Quand je serais fatiguée...
Puis, un jour tout à fait ordinaire
J'ai vu passer une prière
Qu'accompagnait un flot de larmes
J'ai vu passer ce drame
Que découvrait un deuil
J'y ai jeté un oeil
Et j'ai entendu un serment
Sur le passage d'un enfant
J'ai alors vu passer la foi
Les credo, les dogmes, tout un charroi
J'ai même vu passer la mort
Peignant en noir le décor
Je t'ai vu passer, toi, dans ton blanc habit de bonheur
Je me souviens de ce jour avec orgueil
Le jour où je t'ai donné ce cœur
Que j'enterre aujourd'hui dans ce cercueil
HAMILCAR