J’ai allumé un cierge…
J’aime entrer dans cette petite église
Y poser pour un moment, ma valise
Replonger dans les méandres du passé
Joies et peines enlacées…
J’ai allumé un cierge pour mes chers disparus
Une flamme qui vacille bien au-delà de l’inconnu
Des souvenirs tenaces qui laissent des traces
Des soupirs fugaces perdus dans l’Espace….
J’aime laisser mon âme vagabonder entre les vitraux
Quand le soleil colore les murs avec un fin pinceau
Des tâches de lumières tombées d’un arc en ciel
Telles des messages guidés par des anges intemporels.
J’ai allumé un cierge pour ma famille, mes amis
Toutes ces personnes attachantes tendrement unies
Dans les battements de mon cœur qui sonne
Au son des cloches qui résonnent.
J’aime marcher au milieu de la nef majestueuse
A pas feutrés, ne pas déranger, soudain si sérieuse
Les mains jointes comme si je voulais demander à Dieu
D’exaucer les plus précieux de tous mes vœux.
J’ai allumé un cierge pour tous ceux qui souffrent
Pour les êtres vivants que la société étouffe
Pour que cesse la tristesse par un sourire
Qui redonnerait confiance en l’avenir.
J’ai baissé les yeux en toute humilité devant l’autel
En voulant communier avec le créateur universel
Cet endroit où transpire dans les pierres millénaires
L’amour inconditionnel bercé par les prières.
J’ai allumé un cierge contre la guerre et les armes
En Regardant fondre la cire comme si les larmes
D’un univers rempli de bonté venaient soigner
Les plaies sanguinolentes de notre humanité.
J’aime repartir par la petite porte dérobée
Comme si je m’excusais d’avoir troublé
Le silence divin qui règne en ces lieux
Le regard plongé dans les cieux….
Avec le cœur léger d’avoir accompli
Une pensée d’amour à l’infini
A la lueur de quelques bougies.
Isabelle Fluckiger Jachym