Qu’il fait bon dans ce bois ou pépient les Oiseaux
Le ruisseau qui s’y perd, babille de ses eaux
Un vol de libellule y projette une flamme
Et au loin on entend le rire d’une femme
Voila qu’elle apparaît marchant d’un pas léger
Cela fait tressaillir Hyacinthe le berger
C’est qu’elle est bien jolie et son visage d’ Ange
Le remue jusqu’à l’âme, sensation très étrange
Elle a des cheveux d’or, de jolis yeux violets
Une bouche charnue, rouge comme un œillet
Eprouvant le besoin d’une herbeuse retraite
Voila qu’elle s’est assise dans cette ombre secrète
Avec admiration il pousse un gros soupir
Son corps devient fiévreux sous le poids du désir
Gardien de son troupeau il mesure le vide
De sa vie de reclus et son déclin rapide
Au loin tinte un clocher et douze coups sonnés
Vite elle s’est relevée les traits un peu crispés
Il la voit disparaître dans le hallier tout sombre
A nouveau solitaire il rêve dans son ombre …
Rimes extraites de Rhodante, poème d'Albert Samain dans : aux flancs du vase...Le ruisseau qui s’y perd, babille de ses eaux
Un vol de libellule y projette une flamme
Et au loin on entend le rire d’une femme
Voila qu’elle apparaît marchant d’un pas léger
Cela fait tressaillir Hyacinthe le berger
C’est qu’elle est bien jolie et son visage d’ Ange
Le remue jusqu’à l’âme, sensation très étrange
Elle a des cheveux d’or, de jolis yeux violets
Une bouche charnue, rouge comme un œillet
Eprouvant le besoin d’une herbeuse retraite
Voila qu’elle s’est assise dans cette ombre secrète
Avec admiration il pousse un gros soupir
Son corps devient fiévreux sous le poids du désir
Gardien de son troupeau il mesure le vide
De sa vie de reclus et son déclin rapide
Au loin tinte un clocher et douze coups sonnés
Vite elle s’est relevée les traits un peu crispés
Il la voit disparaître dans le hallier tout sombre
A nouveau solitaire il rêve dans son ombre …