Exploitant tant que l'enfant crève avant l'âge adulte
À peine l’aurore levée, elle va partir pour travailler
Alors que c’est à l’école qu’elle aurait aimé aller
La pauvre fillette va ramener pour un salaire de misère
Le prix de ces larmes bien amères
Alors que c’est à l’école qu’elle aurait aimé aller
La pauvre fillette va ramener pour un salaire de misère
Le prix de ces larmes bien amères
Des corps usés à ces corps éreintés
Enfance écorchée, maltraitée forcée à cravacher
Pour recevoir bien maigre fortune sous la lune
Pour rester dépendant de la mitraille tune
Vous les enfants sans identité officielle
Vous qui n’êtes pas reconnus à part entière dans la société
Vous qui êtes exclus des services essentiels
Vous qui devenez invisibles lorsque vous êtes exploités
Pauvre enrichissement, jeunesse sacrifiée
Sur l’autel de vos liasses de billet
C’est de moi, le patron, que des excuses vous attendez
C’est trop d’honneur que je ne pourrais vous accorder
Vous qui arrivez dans des milieux clandestins et insolites
Vous qui restez entièrement transparents dans les statistiques
Vous qui travaillez pire que des domestiques
Vous qui êtes amenés à d’autres activités illicites
Tricote esclave de mon usine malfamée
D’avoir unie tout petit sans velléité
À ma chaîne subtilement huilée
Qui enchaîne profit et liberté
« Ô pauvres enfants exploités à l’avenir noirci par trop de sang versé…
Vos âmes tourmentées prouvent que le travail nuit gravement à la santé
Les multinationales se dirigeant avec des guignols dont Vous êtes les marionnettes
Stop ! Dernier acte de la tragédie, les applaudissements s’arrêtent ! »
Moi le richissime égocentrique
Je suis généreux dans mes pratiques
Bien sûr que tu as le droit à ton salaire
Ces miettes au même droit que te taire
Avènement d’une page blanche sur le monde
Pour arriver à s’enrichir sans aucunes entraves
Vous n’avez donc jamais aucunes hontes
Votre porte feuille rempli par des esclaves !!!
Préfères-tu la crasse de ton bidonville
Ou bien la masse de boulot que je t’empile
Aucune des deux, tu es, pour cela, mon meilleur choix
Tes réclamations vont tout droit à la poubelle tout comme toi
Quand cesserez-vous enfin
A prendre pour vos larbins
Ces gosses trop miséreux
Au nom du fric votre dieu ?
Vu que la crise me donne raison
C’est vos poches et leur vie que je vide
Tout en bronzant sur mon yote sous le soleil torride
Je persisterais tout en évitant la prison
Capitalisme du désastre, exploiteur de la souffrance du monde
Quel plaisir à ce massacre, je ne rentrerais pas dans votre ronde
Ces puissantes multinationales opposées à l’intérêt des hommes
Pire qu’une rature qui cache, eux les crayons, vous la gomme
Moralité sans conscience des grosses sociétés
Tant que le citoyen aisé achètera sans réfléchir
Je pourrais pratiquer des prix cassés sans fléchir
En exploitant ces corps trop brisés pour se révolter
MERCI À
ISABELLE – BABINE – TRÈSENCOLÈRE et AMANDINE
PILOUKAN