Exalte la royauté de mes sanglots de ruts
Une rose se balance dans les jardins du silence,
des mésanges, ivres de lueurs,
se perchent sur les toits de l’horizon,
et scandent maintenant les vitraux d’apothéose,
des mésanges, ivres de lueurs,
se perchent sur les toits de l’horizon,
et scandent maintenant les vitraux d’apothéose,
la houle du vent sanglote parfois dans les bocages,
et les hameaux de mon enfance,
les ciels d’azur psalmodient
les serments de ma Grâce.
et les hameaux de mon enfance,
les ciels d’azur psalmodient
les serments de ma Grâce.
Je déroule pour Toi, ma Sirène, mon amante,
sous l’arche de vie,
des assonances d’harmonie et de douceur,
je n’ai que faire du glaive du Temps,
sous l’arche de vie,
des assonances d’harmonie et de douceur,
je n’ai que faire du glaive du Temps,
car seul compte notre Amour,
je glane ton sourire sur les margelles de liesse,
penche-toi encore vers moi, donne-moi l’encens d’un baiser,
offre-moi le verset d’un émoi.
je glane ton sourire sur les margelles de liesse,
penche-toi encore vers moi, donne-moi l’encens d’un baiser,
offre-moi le verset d’un émoi.
La diaprure de mes bas de soie
et de ma robe courte de lin brasillent
dans l’éphéméride des chemins, et de la prée,
mes escarpins scandent la livrée d’or du Soleil,
et de ma robe courte de lin brasillent
dans l’éphéméride des chemins, et de la prée,
mes escarpins scandent la livrée d’or du Soleil,
je grave, poétesse,
sur les dentelles des nuages, sur le printemps de tes pas,
sur les vaisseaux des oiselles,
la légende de ta Splendeur.
sur les dentelles des nuages, sur le printemps de tes pas,
sur les vaisseaux des oiselles,
la légende de ta Splendeur.
Voilà une année, étendues nues parmi l’ode des blés,
nous avons jouté de désir,
puis, face à la cathédrale de mes seins de suzeraineté,
face à l’étendard de ma Toison,
nous avons jouté de désir,
puis, face à la cathédrale de mes seins de suzeraineté,
face à l’étendard de ma Toison,
tu m’as sanctifiée,
et tu m’as guidée jusqu’à la presqu’île de la Jouissance.
Ma Vénérée, recommence tes gestes si délicats,
le parfum de musc de tes sous-vêtements m’enivre,
et tu m’as guidée jusqu’à la presqu’île de la Jouissance.
Ma Vénérée, recommence tes gestes si délicats,
le parfum de musc de tes sous-vêtements m’enivre,
je suis jeune, je suis belle,
ce soir, quand l’aile du couchant saluera l’aile des racines,
entre en moi, lampe le lait de mes noces, et
exalte sans trêve la royauté de mes sanglots de ruts. Je le Veux !
ce soir, quand l’aile du couchant saluera l’aile des racines,
entre en moi, lampe le lait de mes noces, et
exalte sans trêve la royauté de mes sanglots de ruts. Je le Veux !
Sophie Rivière