Epave.
Doucement, la nuit approche.
Elle étend son long manteau.
À mes pieds effleure la roche.
Un corbeau se pose sur mon chapiteau.
De tous mes membres,
je tremble.
Lentement, la mer monte.
Elle étend son froid suaire.
M'enveloppe, me ronge, me surmonte.
Prolonge mon long calvaire.
Ma vergue de misaine
se dresse en verge de misère.
Progressivement, la vase avale.
Elle étend sa cyprine pestiférée.
Les mollusques envahissent mes cales.
L'oiseau s'envole vers d'autres contrées.
La lune se lève.
Se détachent de la grève
mes sabords squelettiques
aux contours fantomatiques.
Loïc ROUSSELOT
Doucement, la nuit approche.
Elle étend son long manteau.
À mes pieds effleure la roche.
Un corbeau se pose sur mon chapiteau.
De tous mes membres,
je tremble.
Lentement, la mer monte.
Elle étend son froid suaire.
M'enveloppe, me ronge, me surmonte.
Prolonge mon long calvaire.
Ma vergue de misaine
se dresse en verge de misère.
Progressivement, la vase avale.
Elle étend sa cyprine pestiférée.
Les mollusques envahissent mes cales.
L'oiseau s'envole vers d'autres contrées.
La lune se lève.
Se détachent de la grève
mes sabords squelettiques
aux contours fantomatiques.
Loïc ROUSSELOT