Dis, veux-tu jouer avec moi ?
Lorsque je retourne sur mes terres,
je me rends toujours au petit cimetière.
Là, je me fais un point d'honneur,
à visiter mes ancêtres en leurs dernières demeures.
C'est un endroit fort charmant.
Un lieu de promenade bien reposant.
Toute l'année, il est délicatement fleuri.
Ici, c'est curieux, il y respire la vie.
Je me plais, au parcours de ses étroites allées,
d'ouvrir le livre d'histoire de mon village,
dont chaque épitaphe est une page.
Où chaque stèle, pleure les joies des trépassés.
J'imagine leurs rudes vies, leurs amours passées.
j'y entrevois aussi mon inévitable destinée.
Ils me parlent.
"Nous étions ce que tu es !
tu seras ceux que nous sommes !"
J'en frissonne !
Lors de ma dernière visite, cet été,
il faisait très chaud, en cette belle matinée.
Dans un monologue, je conversais avec un cousin.
Installé, ici, depuis peu, dans ce joli jardin.
Soudain, une forte brise glaciale, s'éleva.
Alors un lourd et pesant silence s'imposa.
Le souffle souleva de l'allée centrale
Un nuage, sec, de poussière de mistral.
Je fus surpris et de façon machinale,
je me mis à regarder tout autour de moi.
C'est alors que j'aperçus, à quelques mètres, là-bas,
une fine silhouette figée devant une pierre tombale.
Intrigué et poussé, je me suis approché
C'était un enfant, d'environ cinq ans,
qui en me voyant, me sourit à pleines dents.
"Dis, veux-tu jouer avec moi ?"
Sa main s'accrocha à la mienne.
fortement il serra mes doigts.
Je laissai faire, ils étaient froids.
D'émoi, mon sang se figea dans mes veines
La frêle et fraiche tombe blanche
était recouverte de fleurs odorantes.
On pouvait y lire, à notre petit Martin,
notre gentil petit marin.
Me retournant vers le garçon,
je lui demandai gentiment.
"Connais-tu cet enfant ?"
"Oui" répondit il , sans mots, de son regard profond.
Le vent tomba, la poussière chuta.
De nouveau, je pus entendre le chant du perdreau.
La main de l'enfant, délicatement se retira
Il disparu, retournant en son tombeau
je me rends toujours au petit cimetière.
Là, je me fais un point d'honneur,
à visiter mes ancêtres en leurs dernières demeures.
C'est un endroit fort charmant.
Un lieu de promenade bien reposant.
Toute l'année, il est délicatement fleuri.
Ici, c'est curieux, il y respire la vie.
Je me plais, au parcours de ses étroites allées,
d'ouvrir le livre d'histoire de mon village,
dont chaque épitaphe est une page.
Où chaque stèle, pleure les joies des trépassés.
J'imagine leurs rudes vies, leurs amours passées.
j'y entrevois aussi mon inévitable destinée.
Ils me parlent.
"Nous étions ce que tu es !
tu seras ceux que nous sommes !"
J'en frissonne !
Lors de ma dernière visite, cet été,
il faisait très chaud, en cette belle matinée.
Dans un monologue, je conversais avec un cousin.
Installé, ici, depuis peu, dans ce joli jardin.
Soudain, une forte brise glaciale, s'éleva.
Alors un lourd et pesant silence s'imposa.
Le souffle souleva de l'allée centrale
Un nuage, sec, de poussière de mistral.
Je fus surpris et de façon machinale,
je me mis à regarder tout autour de moi.
C'est alors que j'aperçus, à quelques mètres, là-bas,
une fine silhouette figée devant une pierre tombale.
Intrigué et poussé, je me suis approché
C'était un enfant, d'environ cinq ans,
qui en me voyant, me sourit à pleines dents.
"Dis, veux-tu jouer avec moi ?"
Sa main s'accrocha à la mienne.
fortement il serra mes doigts.
Je laissai faire, ils étaient froids.
D'émoi, mon sang se figea dans mes veines
La frêle et fraiche tombe blanche
était recouverte de fleurs odorantes.
On pouvait y lire, à notre petit Martin,
notre gentil petit marin.
Me retournant vers le garçon,
je lui demandai gentiment.
"Connais-tu cet enfant ?"
"Oui" répondit il , sans mots, de son regard profond.
Le vent tomba, la poussière chuta.
De nouveau, je pus entendre le chant du perdreau.
La main de l'enfant, délicatement se retira
Il disparu, retournant en son tombeau
Loïc ROUSSELOT