DERNIER SALTO…
Ayant gardé jusqu’à l’automne ses nuances de vert
La feuille ce soir voit sa couleur virer sur la branche
Rougie au froid qu’il fait, sent l’approche de l’hiver
Où, des flocons la draperont de fine couche blanche
La feuille ce soir voit sa couleur virer sur la branche
Rougie au froid qu’il fait, sent l’approche de l’hiver
Où, des flocons la draperont de fine couche blanche
A l’aube, le vent prend sa main, caresse son visage
Lui vole un baiser, l’arrache sans bruit de sa ramille
Puis, poursuivant sa course vers un autre feuillage
La laisse tourbillonner, choir au pied de la charmille
Lui vole un baiser, l’arrache sans bruit de sa ramille
Puis, poursuivant sa course vers un autre feuillage
La laisse tourbillonner, choir au pied de la charmille
Alors qu’elle chancelait dans ce frisson matinal
Fragile, esseulée, ses sœurs ayant toutes déserté
Craignant douloureuse sa chute, n’a pas eu mal
Enivrée qu’elle était par une sensation de liberté
Fragile, esseulée, ses sœurs ayant toutes déserté
Craignant douloureuse sa chute, n’a pas eu mal
Enivrée qu’elle était par une sensation de liberté
Glissant au dernier salto, se retrouve sur le dos
Découvre, émerveillée, l’arbre dans son entier
Celui qui a fait partie de sa vie, son eldorado
S’élève dans le bleu profond, embellit le sentier
Découvre, émerveillée, l’arbre dans son entier
Celui qui a fait partie de sa vie, son eldorado
S’élève dans le bleu profond, embellit le sentier
La feuille s’évanouit sur un petit tas de neige
Douce, tendre, comme du duvet de colombe
Des papillons blancs tournant tel un manège
Devant ses yeux s’effondrent, elle succombe
Douce, tendre, comme du duvet de colombe
Des papillons blancs tournant tel un manège
Devant ses yeux s’effondrent, elle succombe
Endormie, sous son manteau d’étincelant givre
A l’eau, à la terre s’incorporant, le savaient-elles ?
Au redoux l’arbre serait plus fort, heureux de vivre
D’éternels retours de printemps et d’hirondelles
A l’eau, à la terre s’incorporant, le savaient-elles ?
Au redoux l’arbre serait plus fort, heureux de vivre
D’éternels retours de printemps et d’hirondelles