Dans les limbes du soir on surveille l’aurore
Où chacun reconnaît le parfum d’une fleur
Quand l’ivresse du temps peint une métaphore
Dans les limbes du soir.
Dans le creux de ton cœur résonne un oiseleur,
Ondulant sur la mer étrange chromophore
Éblouissant le jour de son luth beau parleur.
Puis le souffle s’éteint, difficile pérore
Dans un râle profond au sein d’une douleur,
Or la nuit nonchalante ébranle un doryphore
Dans les limbes du soir.
Maria-Dolores
pérore* Discourir d'une façon prolixe et prétentieuse.
doryphore*Dans la Grèce ancienne, soldat armé d'une lance ; garde du corps.