J’ai marqué cette date comme il a marqué ma peau
Ce jour pas comme les autres ou tout éclate en morceaux
Oublié le temps d’années de joies construites à deux
De gestes inconscients cassant tout ce qu’était nos vœux
Au-delà des traces laissées dans ma pauvre chair
Le sang rougissant mon corps meurtri par ce pervert
Cette douleur physique qui parait insignifiante
Ses coups raisonnent dans ma pensée consciente
Le moment ou il décide de passer notre vie au pilon
Habité par la haine détruisant comme un con
Du film de ma vie j’ai vécu pourtant le meilleur
Se coupe brutalement sur une image d’horreur
Il frappe et me plonge dans un état de déraison
Comme une femme violée je vis la destruction
Mes mains tremblent du séisme qui m’habite
Mes larmes ne coulent pas tristesse et colère cohabitent
Je croyais pourtant en l’homme que j’aimais
Jusqu’à la fin de ma vie il me protégerait
Mon rêve de femme soudain se gâche
D'une cascade de gifles assénées de ce lâche
De cauchemars souvent appeurée je me réveillais
Quant ma raison me dicte que celui là était vrai
D’un sursaut de vaillance décidant de ne plus avoir peur
M’arrachant de ses griffes je jure de garder mon honneur
Ni pardon ni excuses devant cet être salaud
Il n’est plus l’homme que je trouvais si beau
Devenu l’étranger évacué de mes pensées
Moi, femme, je me reconstruirais avec fierté