Dans sa robe effilée et sordide
Elle attend, sans frémir, immobile.
Statue digne aux yeux brûlants
De mépris, d’abjection, de dépit.
Inquiétante et maigre cariatide,
Elle semble de marbre blanc.
Dans son aigre sourire gracile,
D’arrogance, de dégout, de défiance.
Puis soudain, l’ELAN !
Elle s’arrache au mutisme, livide
Dans ses mouvements incohérents
Furieuse transe, violence fébrile !
De rage, d’amertume et d’outrage.
Dans sa révolte et ses cris avides,
Elle n’est qu’aride qui âprement
Déchire ! Lamine ! Broie et mutile !
De rancœur, d’aversion et d’horreur.
Fière ! Oui, fière ! Elle se déride
Elle contemple le carnage, et rit !
Dans sa toute puissance fragile,
D’allégresses, de douleur et d’ivresse.
Dans ses silences frigides, un murmure torride.
Dans ses rouges saccages, un candide message.
Dans ses sourires trompeurs, un rictus de peur.
Dans ses absconses liesses, une simple détresse.
Ainsi nait du contrit, des contraires imposés, incompris
Le dernier bastion de la conscience meurtrie :
L’embarrassante Damoiselle Folie
Elle attend, sans frémir, immobile.
Statue digne aux yeux brûlants
De mépris, d’abjection, de dépit.
Inquiétante et maigre cariatide,
Elle semble de marbre blanc.
Dans son aigre sourire gracile,
D’arrogance, de dégout, de défiance.
Puis soudain, l’ELAN !
Elle s’arrache au mutisme, livide
Dans ses mouvements incohérents
Furieuse transe, violence fébrile !
De rage, d’amertume et d’outrage.
Dans sa révolte et ses cris avides,
Elle n’est qu’aride qui âprement
Déchire ! Lamine ! Broie et mutile !
De rancœur, d’aversion et d’horreur.
Fière ! Oui, fière ! Elle se déride
Elle contemple le carnage, et rit !
Dans sa toute puissance fragile,
D’allégresses, de douleur et d’ivresse.
Dans ses silences frigides, un murmure torride.
Dans ses rouges saccages, un candide message.
Dans ses sourires trompeurs, un rictus de peur.
Dans ses absconses liesses, une simple détresse.
Ainsi nait du contrit, des contraires imposés, incompris
Le dernier bastion de la conscience meurtrie :
L’embarrassante Damoiselle Folie