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Conte expressionniste drolatique ( 2 )

Fysco

Maître Poète
#1
Eclairé avec sa lanterne prise parmi des vessies, sous une lune de miel en oeil de Moscou, c'est une image d'Epinal, en comptant les étoiles et en écrivant un poulet, il mène les poules qui ont des dents, pisser, sans les quitter d'une semelle pour ne pas qu'elles avalent des couleuvres et ne se fassent couper le sifflet et faire le coup du père François sous le sabot d'un cheval de Troie, ruant dans les brancards à cause de la mouche du coche qu'il loupe, ou par la cinquième roue du carrosse roulant sur la mousse et les malheureuses pierres.
Fier comme Artaban et en catimini, le coeur battant la chamade, il se met sur son trente et un, va à tout bout de champ, chercher le bouc émissaire et les moutons de Panurge, enfant de la balle qui travaille pour le roi de Prusse depuis la Saint Glinglin et qui le paye rubis sur l'ongle et se laisse tondre la laine sur le dos.
Sur le plancher des vaches en quadrature de cercle vicieux où elles sont bien gardées, c'est un métier chez lui, en jouant des coudes et en croisant les doigts pour ne pas se faire piquer à la ruche par une guêpe folle, il casse une cruche d'eau de rose qui tournait au vinaigre derrière les fagots en prenant un coup de pied de l'âne. Alors, ça va barder. Il crie haro, met les pouces pour le prendre à la gorge, sort une arme blanche et fait une croix sur la bête noire qui pousse des cris d'orfraie , fait un caca nerveux, chie une pendule et fait profil bas. Il lui passe la corde au cou, le pince sans rire et rompt sa carotte avec un bâton, mais il y tient comme à la prunelle de ses yeux qui ne lui restent que pour pleurer, c'est le défaut de sa cuirasse et, la larme à l'oeil, il lui lâche la bride, lui crêpe le chignon en mains propres et à huis clos puis le met au vert pour de bon, ad vitam aeternam. Alea jacta est. Ce n'est qu'une bête en somme.
Puis mine de rien, il nettoie les écuries d'Augias autant que faire se peut avec sa bite et son couteau, La dalle rincée, c'est nickel, alors il se dore la pilule pour tuer le temps dans l'oeuf, au sommet de sa tour d'ivoire en évitant de passer pour un pigeon qu'on tirerait à boulets rouges. Ca ne ferait pas un pli, il serait bon comme la romaine, et même s'il a du cul, une veine de cocu, il ne veut pas risquer sa peau et se tient à carreau pour ne pas être saigné aux quatre veines, transformé en bouillie pour chat et signer son arrêt de mort séance tenante.
C'est alors qu'un ange passe en fendant la bise, venant du septième ciel et tiré à quatre épingles. Ca se corse ! Il reçoit un coup de semonce d'un cousin germain, une vraie peau de vache qui l'a dans le collimateur, qui fait mouche de plein fouet, et tombe dans le trente-sixième dessous, raide comme un passe-lacet, les quatre fers en l'air dans la panade. Ca lui sonne les cloches de bois, il déménage.
A suivre si on veut...
 

prose16

Maître Poète
#2
Tout aussi jubilatoire que le premier! J'adore le passage de l'ange....bravo et je vote!