Ma page s'honore de ce poème doublement primé au concours de Lys :
La grotte magique....
Il me fallait suivre un dédale de ruines
Tout ce qui était resté de la pax Romana
Murs écroulés, rochers, c'était mon nirvana
Sur le sol recouvert par des algues marines
La grande ouverture faisait face au grand large
On pouvait contempler toute la baie d'Alger
Mer calme ou déchaînée m'aidant à voyager
Un refuge magique où l'esprit se recharge...
l'horizon élargi suite à une lecture
Qu'ici je poursuivais comme mon aventure
Et j'atteignais alors des horizons lointains
Nouveaux, transformés, par mes rêves de gamin
J'avais tous les courages, rien ne me faisait peur
Je voyais des visages de jeunes filles en fleur
Elles m'offraient des colliers avec un grand sourire
Leurs hommes étaient armés, je m'attendais au pire
Mais la réalité m'a un jour rattrapé
Je n'y venais plus seul, une fille réelle
M'y a accompagné ; bon sang qu'elle était belle
Dans ce havre magique où nous avons flirté
Elle adorait Musset, j'adorais l'écouter !
Elle déclamait ses vers et connaissait ses pièces
Alors que s’égrenaient des mots qui mettent en liesse
J'oubliais mes fantasmes et nos réalités
J'aimais tout d'elle et j'y pense encore
Nos baisers, nos caresses parfois je les revis...
Matelas d'algues sèches : c'était un si doux nid !
Et j'en sens son parfum, par le nez, par les pores
Aujourd’hui je rêve dans cette nuit profonde
J'évoque ces lieux ; son sourire de Joconde
Mais d'autres images viennent s'interposer
Une suite, un après : la vie continuait...
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Il me fallait suivre un dédale de ruines
Tout ce qui était resté de la pax Romana
Murs écroulés, rochers, c'était mon nirvana
Sur le sol recouvert par des algues marines
La grande ouverture faisait face au grand large
On pouvait contempler toute la baie d'Alger
Mer calme ou déchaînée m'aidant à voyager
Un refuge magique où l'esprit se recharge...
l'horizon élargi suite à une lecture
Qu'ici je poursuivais comme mon aventure
Et j'atteignais alors des horizons lointains
Nouveaux, transformés, par mes rêves de gamin
J'avais tous les courages, rien ne me faisait peur
Je voyais des visages de jeunes filles en fleur
Elles m'offraient des colliers avec un grand sourire
Leurs hommes étaient armés, je m'attendais au pire
Mais la réalité m'a un jour rattrapé
Je n'y venais plus seul, une fille réelle
M'y a accompagné ; bon sang qu'elle était belle
Dans ce havre magique où nous avons flirté
Elle adorait Musset, j'adorais l'écouter !
Elle déclamait ses vers et connaissait ses pièces
Alors que s’égrenaient des mots qui mettent en liesse
J'oubliais mes fantasmes et nos réalités
J'aimais tout d'elle et j'y pense encore
Nos baisers, nos caresses parfois je les revis...
Matelas d'algues sèches : c'était un si doux nid !
Et j'en sens son parfum, par le nez, par les pores
Aujourd’hui je rêve dans cette nuit profonde
J'évoque ces lieux ; son sourire de Joconde
Mais d'autres images viennent s'interposer
Une suite, un après : la vie continuait...
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8 novembre 1942 : débarquement allié en AFN...
Nuit d'incertitude, le canon a tonné
Et multiples bateaux au matin dans la baie
Partout, autour de nous des soldats débarqués
Une circulation très inaccoutumée
Un endroit tranquille d'où l'on peut observer
Ce fut pour moi, bien sûr la grotte magique
Bateaux, autos, avions, spectacle féerique
Surtout quand l'ennemi est venu bombarder
Un avion allemand, on voyait l'équipage
Presque en rasant la mer a filé sur Alger
Myriade de lumières et l'avion encadré
Qui explose soudain à son premier passage
Les jours qui ont suivi depuis mon belvédère
J'observais cette armée préparée à la guerre
J'aurais voulu en être et partir au combat
Sachant que notre armée y participera
Chez moi, on me disait : « Où vas-tu 'rouler' ? »
« Je vais voir les soldats qui s'entraînent à tuer ! »
Mon Père hochait la tête : « On sait pas qui on tue !
La bête de guerre, elle n'est jamais repue ... »
La guerre terminée, au retour du désert
J'ai retrouvé la grotte, toujours face à la mer
A nouveau, cette fois une accompagnatrice !
Jan
Nuit d'incertitude, le canon a tonné
Et multiples bateaux au matin dans la baie
Partout, autour de nous des soldats débarqués
Une circulation très inaccoutumée
Un endroit tranquille d'où l'on peut observer
Ce fut pour moi, bien sûr la grotte magique
Bateaux, autos, avions, spectacle féerique
Surtout quand l'ennemi est venu bombarder
Un avion allemand, on voyait l'équipage
Presque en rasant la mer a filé sur Alger
Myriade de lumières et l'avion encadré
Qui explose soudain à son premier passage
Les jours qui ont suivi depuis mon belvédère
J'observais cette armée préparée à la guerre
J'aurais voulu en être et partir au combat
Sachant que notre armée y participera
Chez moi, on me disait : « Où vas-tu 'rouler' ? »
« Je vais voir les soldats qui s'entraînent à tuer ! »
Mon Père hochait la tête : « On sait pas qui on tue !
La bête de guerre, elle n'est jamais repue ... »
La guerre terminée, au retour du désert
J'ai retrouvé la grotte, toujours face à la mer
A nouveau, cette fois une accompagnatrice !
Jan