Bien souvent…
Bien souvent, de ce que l’on croit être « acquis » naît une certaine indifférence ….
Qui vous saute au cœur le jour où l’autre, perd de l’attrait pour votre présence
Et ferme la porte derrière lui, sans esclandre…. Dans la froideur du silence.
La violence des espoirs ensevelis par les larmes versées
S’est tarie comme la pluie qui finit de tomber.
Des bourrasques de la tempête intérieure passée
Il ne reste plus qu’un cœur asséché….
Avec des « si » on refait le monde, on cherche des prétextes pour anéantir
La beauté de la complicité commune, oublier, éviter les souvenirs
Tant que la blessure d’un avenir moribond, nous fait souffrir.
Quand les mots se mêlent, s’entrechoquent de manière brutale
Au fond de votre gorge et qu’aucun son ne sort au final
Quand même le dernier soupir ne peut ranimer l’étincelle…
Le poids de la désillusion s’abat, imprévisible et cruel.
Les premiers émois d’un grand amour sont comme les rayons du soleil
Ils irradient, vous offre le mirage d’une histoire riche et sans pareille
Le temps de vous éblouir et que l’ombre, tôt ou tard, vous réveille.
Le feu intérieur qui vous animait se noie dans l’océan du chagrin.
Les graines semées dans le jardin des projets communs
Pourrissent sous une terre dépourvue de soin, en jachère
Balayée par le vent des rêves brisés, si bien entretenue naguère.
La vie nous fait des croche-pieds, à nous, si possible, de ne pas trébucher
D’éviter les méandres des regrets, savoir s’arrêter un peu sur le coté
Pour soigner les premières plaies de la déception qui commencent à saigner.
Pour ne plus revoir les images de ce passé, on ferme les yeux
Cette frénésie de construire un monde rien que pour les deux
S’est consumée sous la vigueur de la routine et ses soucis quotidiens
Sous la cendre refroidie de la patience, il ne reste plus rien.
Bien souvent, de ce que l’on croit être « acquis » naît une certaine indifférence ….
Qui vous saute au cœur le jour où l’autre, perd de l’attrait pour votre présence
Et ferme la porte derrière lui, sans esclandre…. Dans la froideur du silence.
Isabelle Fluckiger Jachym