Comme je te l’ai déjà dit Eddy
Quand nous serons en fin de vie
Quand nous serons au plus mal, grabataires
Sur notre confortable lit de l’hôpital entourés d'infirmières
Ou dans une onéreuse et belle Ephad
Pour des visites, il n’y aura pas de grosses bousculades
Nous serons seuls comme des chiens
Les enfants sont éparpillés aux quatre coins
De la France, ils ne se soucient pas de notre quotidien
Pas de coups de fil pour savoir si tout va bien
Pourtant nous avons élevés, nos chérubins
Avec amour et en les mettant sur le bon chemin
Nous étions unis toujours main dans la main
Dans leurs jeunesses, ils n’ont jamais manqués de rien
Parfois dans mon esprit, une question me taraude
Avons-nous ratés un truc, zappés un épisode
Les ai-je trop couvés en étant trop mère poule
Ne les laissant jamais seuls dans une foule
Leur ai-je bouffé un peu trop leurs oxygènes
Cette situation pèse sur mes épaules et me fait parfois de la peine
< Tu vois Nicole par contre pour le coffre-fort
Pour le gros héritage qui leur tend les mains, il va y avoir du sport
Après je comprends que des personnes avant leurs morts
Bouffent leurs économies jusqu’à leur dernier gramme d’or >