Au revoir, Marie
Il est vrai qu'un jour, il faut savoir s'arrêter
Car nous ne sommes pas maîtres de nos destinées.
Il est vrai qu'un jour, nous n'arrivons plus à pleurer
Car toutes nos larmes se sont asséchées.
Tu as connu des moments merveilleux,
Qui ont fait de ta vie un monde heureux.
Tu as subit des instants douloureux.
Qui ont transformé en un monde malheureux.
Silence, sous les sourires d'apparence,
On ne perçoit pas toujours la souffrance.
Un rictus, une ride, parfois par inadvertance,
Furtivement s'estompant dans la mouvance.
Faite de faux semblants, façade de patience
Rester calme avec un rictus d'impatience,
Alors qu’à l'intérieur, ce n’est que désespérance
Noirceur, rancœur, pleurs et douleurs en alternance.
Chagrins et regrets mènent en cadence
Entraînante et cruelle danse qi te met en transe.
Tu affrontes depuis trop longtemps cette longue maladie
Esseulée, face à ta peur, angoissée par ce lendemain.
Oui, tes connaissances ou les tiens t’ont dit, ça ira mieux demain
Moi, je souhaiterais simplement être là, pour te tenir la main.
Silence, éprouvant, énervant, insidieux
Oubli, de tous les moments heureux
Larmes, perlées, versées, sans cesse essuyées
Inspirations saccadées, par tes pleurs, tes épaules secouées,
Tu arriveras à espérer t’en débarrasser,
Un jour, il faut en faire son deuil, sur le seuil
D’un autre monde de douceur, lors de ton accueil,
Et ce jour sera, pour Toi, pour l’éternité...
Je devine, à ce jour, ce que peut-être ta peur.
Écoute ! Certains patients m’ont dit, « N’aies pas peur !
Car la transition se fait sans heurt, tout en douceur.
Guidé dans ce tunnel pour cette magnifique lueur. »
« Car en réalité, m’ont-ils dit, ce n’est qu’une transition
Pour rejoindre une autre réalité, une autre perception
Pour revoir, tous ceux qui nous sont chers, sans exception.
Un moment de sérénité, de soulagement, sans aucune tension. »
En définitive, tous ces patients ont affirmé n’avoir regretté
Que deux choses. C’est d’avoir été ramené à la vie, réanimés.
Et qu’on ne leur aient pas permis de rester là bas,
En laissant leur corps de souffrance ici bas
Je suis athée, pragmatique, et confronté aux angoisses des autres
Mais je sais que lorsque mon heure viendra, ce sera tout autre.
Trop de personnes ont tenu le même discours, je ne serai pas morose
Alors je garde l’espoir, de pouvoir voir, cette sensation d’osmose.
Et si l'espoir, il te restait ?
Savoir attendre, c'est très dur...
Pourtant, tout germe, un jour renaît.
Ou, plutôt, ton âme rejoindra ton cœur pur !
Invite-toi au chevet de Ta paix,
Reste sereine, et dis-Toi, qu’il y a un autre futur...
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