12 ...Ambivalence automnale
L'automne soupire, triste et mélancolique,
Réminiscence éthérée craquelant son cœur,
Où se sont-ils blottis ces si jolis bonheurs ?
Sa beauté altière n'est pas angélique...
Couleurs chatoyantes de l'ocre au mordoré,
Se fondent en un tableau carminé et rouille,
Les grues cendrées s'élèvent aux nues qui se brouillent,
Leur cri perçant déchire le dais éploré...
Retour sur des images floues mais persistantes,
Notre jeunesse insouciante et l'amour fou,
Nos rires, ta main caressant mes cheveux roux,
Baiser impétueux sur ma bouche tremblante...
Ses clinquants atours sont perfides et trompeurs,
Son air glacial tue les « sans toit ni nourriture »,
Roulés dans leurs haillons transpercés de froidure,
Ne sortiront vivants de leur blanche torpeur...
Tels yin et yang sont les facettes de l'automne,
Nuages galopant dans un ciel de suie,
Cassant un brillant collier de perles de pluie,
Sur une nature ronronnante et atone...
Le vieux banc a survécu aux affres des ans,
Témoin de nos premiers émois inoubliables,
De mon écrin à souvenirs indissociable,
Saison chère à mon âme, mais cruel amant...
Composé le 15 novembre 2017 - Jacqueline/Prose16
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