C’est bientôt le moment de m’asseoir, un instant,
De penser à te voir, à t’écrire un roman,
Que tu ne liras pas, par ton manque de temps,
Je prends mon plus beau bic et je te dis cependant :
Dans toutes mes périphrases, tu es la plus délicate,
De tous mes péristyles, tu as la plus belle phase,
Et l’histoire de ma vie ressemble à ta métaphrase,
« L’homme qui touche, plus bête que celui qui tâte »
Alors si ce n’est vrai, si mon encre s’écoule,
C’est pour tout le partage que tu as séparé,
Et si ce n’est qu’un cri au dessus de la houle,
Simplement que mon bic vient juste d’expirer.
Je cherche dans ma trousse, mon vieux crayon HB,
Sa mine est émoussée, de t’avoir tant dessiner,
Je reprends ma missive, là où je l’avais laissée,
Tout ce que tu touches est changé à jamais,
Étant à l’origine, de mes plus belles lettres,
Souffrant d’aphonie, devant ta métaphysique,
Clairsement et tronquant mon malaise de n’être,
Quand tout autour de nous, souffrance de l’inique,
La mine s’est écrasée, je n’ai bientôt plus de papier,
Tu m’as montré le beau, là où je voyais le laid,
Et donné tellement d’eau, moi je n’avais que du sel,
Pour ça je vais te dire, tu es la seule, tu es celle,
Pour qui je donnerais, plus encore que ma vie,
Oui je t’accorderais, toute mon éternité,
Et plus que mes mots, si je pouvais présager,
Que demain à l’aurore, je serais encore là, assis,
Voudras tu ce jour là, qui sera presque bénin,
Me donner tes lèvres, et me prendre la main,
Et partager ta couche, le toucher de tes reins,
Après un romantique dîner, de la St Valentin.