Nous utilisons des cookies pour vous garantir la meilleure expérience sur notre site web.
Si vous continuez à utiliser ce site, nous supposerons que vous en êtes satisfait.

  • Visiteur, merci de ne pas poster plus de 5 poèmes par jour. Ceci dans le but d'améliorer la visibilité du site.

Triste vision...

lyseron

Je reviens de loin, mais je ne vous oublie pas....
Membre du personnel
#1

Triste vision...


Au soleil ensanglanté qui se meurt,
Errante, la bête traîne sa robe noire,
Telle une pestilence, insipide odeur
Troublant la source où elle va boire...

Les étoiles une à une disparaissent,
S'assombrit l'éclat de son habit noir,
Peu à peu, feux follets apparaissent,
Le diable revêt ses haillons du soir...

La rivière d'argent éteint ses reflets
Sous la lune qui cherche un cœur,
Elle ne voit que de tristes farfadets
En alentour, étalant leur noirceur...

Les feux démoniaques s'allument...
Résonnent alors, bruits de sabots,
Le malin frappe sur son enclume,
Implorant l'astre mort en sanglots...

La lune arbore son voile de deuil,
Le démon ira se cacher sous terre.
Sans vergogne, il a franchi le seuil,
Qu'il aille au diable, rôtir en enfer !
 
Dernière édition:

janu

Maître Poète
#5
Dés le premier quatrain, j'entre dans une sphère démoniaque
que tu peins peu à peu : le démon est partou, et ton poème me ramène aux "fleurs du mal' qu'il égale dans tes descriptions...
Un quatrain Baudelerien me revient :
" Le Démon, dans ma chambre haute,
Ce matin est venu me voir,
Et, tâchant à me prendre en faute,
Me dit : " Je voudrais bien savoir,"
Je partage et aspire à la même conclusion que ta strophe finale :
"Qu'il aille au diable rôtir en enfer !"
Magnifiquement noir
Bises