Triste vision...
Au soleil ensanglanté qui se meurt,
Errante, la bête traîne sa robe noire,
Telle une pestilence, insipide odeur
Troublant la source où elle va boire...
Les étoiles une à une disparaissent,
S'assombrit l'éclat de son habit noir,
Peu à peu, feux follets apparaissent,
Le diable revêt ses haillons du soir...
La rivière d'argent éteint ses reflets
Sous la lune qui cherche un cœur,
Elle ne voit que de tristes farfadets
En alentour, étalant leur noirceur...
Les feux démoniaques s'allument...
Résonnent alors, bruits de sabots,
Le malin frappe sur son enclume,
Implorant l'astre mort en sanglots...
La lune arbore son voile de deuil,
Le démon ira se cacher sous terre.
Sans vergogne, il a franchi le seuil,
Qu'il aille au diable, rôtir en enfer !
Dernière édition: