Papy , vu par les yeux de mon mari.
Le vent souffle.
Dans mes cheveux blancs
Je suis heureux
Ma femme s’essouffle
Pour me rejoindre
Sur ce chemin
Ardu qu’est la vie.
Il y a peu
Nous deux
Avons reçu
Un coup de massue
Sur la tête.
J’ai dû ouvrir
Les yeux
Mon vieux
Se laisse aller
Il n’a plus envie
De goûter à l’avenir
Ses yeux me disent
De le laisser partir
A son aise
Dans ses meubles.
Dans ses meubles,
Il y est
C’est fait.
Mais j’ai tout
Prévu pour qu’il se
Fasse aider
Kiné, infirmière
Aide-ménagère.
Il râle
Il n’aime pas
Son nouveau corps
Vieux ,obligé de demander
Lui qui a toujours été
LIBERTE.
Il partait au fil
Des jours faire ses
Petits tours.
Maintenant le voilà
Dépendant de moi
Il n’est pas content
Je m’en fout
Je le veux vivant
Lui veut partir
Abandonner la bataille
Ce bon soldat
Veut déserter.
Je ne le laisserais
Pas décider
Comme un enfant
Il doit obéir
Je ne peux pas
Le laisser choisir.
Il y a encore de l’espoir
Le docteur me l’a dit
Il n’est pas encore dans le noir
Donc j’agis pour son bien
Ce n’est pas pour autant
Que je me sens bien.
Mais ma femme est là
Elle me soutient
Dans ces moments pénibles
Voir quelqu’un de fort
Défaillir à cause de la maladie
C’est très dur
Surtout à son âge
82ans et être comme un enfant.
Il se fâche
Il est en rage
Il est en nage,
Fatigué, il se relâche
S’assoupit sur son lit
Mais à part ça il dit
« je ne suis pas fatigué, tu sais » ».
Papa, réveille-toi
Ouvre les yeux
Ce n’est plus toi
Tu deviens vieux
Mais je suis là
Pour toi
N’ai pas peur
On va y aller en douceur
Tu verras
Ca s’améliorera
Ne te tracasse pas.
Je sais que je suis ton seul
Fils sur les 3
Sure qui tu puisses
Compter sur tes doigts
Ce n’est pas grave
Le principal
C’est que je suis là
Juste pour toi.
Alors papa aide-moi
Aussi de ton coté
Arrête de baisser les bras
Sinon je n’y arriverais pas.
Même avec ma femme,
Qui ne sourit pas
En te voyant comme ça
Je sais qu’elle à aussi
Mal que moi
Mais elle ne te le montre pas
Comme moi, sauf dans sa voix
Quand elle te parle
Sèchement mais ça c’est
Sa façon de te secouer
Pour te bouger.
Toi le combattant
Qui n’avait même pas
20 ans quand tu es
Partit au combat.
Même à ça
Tu ne te raccroche pas.
Pourquoi ?
Pourtant pour toi
C’était toujours
Important jusqu’à
Il y a quelques temps.
Maintenant tu laisse
Tout foutre le camp.
Je t’en prie papa
Ton temps n’est pas encore là
Crois-moi
On arrivera à te remettre
Sur pieds, toi qui
Va être médaillé de Corée
Laisses-nous encore espérer.
Bientôt tu seras libéré
De tes contraintes
Dans la maisonnée.
Tu pourras repartir
Faire tes petits tours
Revoir tes amis
Qui ne sont pas encore partit.
Je ne sais pas dire
Mes sentiments
Mais ma femme
Dit ce que je ressens
Elle te dit qu’on t’aime
Très fort, elle n’a pas tort.
Tu ne m’a pas apprit à
Te le dire ce n’est pas grave
C’était comme ça de notre temps
Mais tu sais papa, malgré
Ton caractère de bouc
Tes râleries, tes coups de gueules
Je t’aime comme ça
Mais je ne te le dis pas.
Ma femme sait que je le sais
Elle ne me dit rien
Elle me connait trop bien
Elle le voit que je ne
Vais pas bien, mais elle ne me dira rien ;
Elle me tiens la main
Pour avancer vers le lendemain qui
Nous réservera quoi ?
On vit au jour le jour
On veille à demi
Le téléphone sur la table de nuit
Au cas ou tu sonnerais
A n’importe quelle heure
De la nuit.
Jour ou nuit
Nuit ou jour
On vit sur le qui vive.
Je pars au travail
Avec l’esprit ailleurs
J’attends impatiemment
Le coup de téléphone
De ma femme
Devenue standardiste
Depuis que tu as quitté la piste
Elle est mon rlais
Entre la coordinatrice
Et autres actrices
Dans nos vies.
Tu sais papa
Parfois quand je
N’arrive pas
A concilier mon travail
Et ma vie de famille
A cause de mes tracas
Pour toi
Je lui prends le nez
Je l’envoi ballader
Mais je sais
Qu’elle comprend
Même si ça lui fait
Mal elle est toujours
A mes côté et se tait.
J’aimerais tellement
Que tout ça soit derrière moi
Et que mes 2 foutus
Frangins se bougent le culs
En venant un peu
Prés de toi.
Mais perso,
Je n’y crois pas.
Je vais rester là avec ma femme
Qui me tiens le bras
Pour aller
Auprès de toi.
Tiffrouge.
Le vent souffle.
Dans mes cheveux blancs
Je suis heureux
Ma femme s’essouffle
Pour me rejoindre
Sur ce chemin
Ardu qu’est la vie.
Il y a peu
Nous deux
Avons reçu
Un coup de massue
Sur la tête.
J’ai dû ouvrir
Les yeux
Mon vieux
Se laisse aller
Il n’a plus envie
De goûter à l’avenir
Ses yeux me disent
De le laisser partir
A son aise
Dans ses meubles.
Dans ses meubles,
Il y est
C’est fait.
Mais j’ai tout
Prévu pour qu’il se
Fasse aider
Kiné, infirmière
Aide-ménagère.
Il râle
Il n’aime pas
Son nouveau corps
Vieux ,obligé de demander
Lui qui a toujours été
LIBERTE.
Il partait au fil
Des jours faire ses
Petits tours.
Maintenant le voilà
Dépendant de moi
Il n’est pas content
Je m’en fout
Je le veux vivant
Lui veut partir
Abandonner la bataille
Ce bon soldat
Veut déserter.
Je ne le laisserais
Pas décider
Comme un enfant
Il doit obéir
Je ne peux pas
Le laisser choisir.
Il y a encore de l’espoir
Le docteur me l’a dit
Il n’est pas encore dans le noir
Donc j’agis pour son bien
Ce n’est pas pour autant
Que je me sens bien.
Mais ma femme est là
Elle me soutient
Dans ces moments pénibles
Voir quelqu’un de fort
Défaillir à cause de la maladie
C’est très dur
Surtout à son âge
82ans et être comme un enfant.
Il se fâche
Il est en rage
Il est en nage,
Fatigué, il se relâche
S’assoupit sur son lit
Mais à part ça il dit
« je ne suis pas fatigué, tu sais » ».
Papa, réveille-toi
Ouvre les yeux
Ce n’est plus toi
Tu deviens vieux
Mais je suis là
Pour toi
N’ai pas peur
On va y aller en douceur
Tu verras
Ca s’améliorera
Ne te tracasse pas.
Je sais que je suis ton seul
Fils sur les 3
Sure qui tu puisses
Compter sur tes doigts
Ce n’est pas grave
Le principal
C’est que je suis là
Juste pour toi.
Alors papa aide-moi
Aussi de ton coté
Arrête de baisser les bras
Sinon je n’y arriverais pas.
Même avec ma femme,
Qui ne sourit pas
En te voyant comme ça
Je sais qu’elle à aussi
Mal que moi
Mais elle ne te le montre pas
Comme moi, sauf dans sa voix
Quand elle te parle
Sèchement mais ça c’est
Sa façon de te secouer
Pour te bouger.
Toi le combattant
Qui n’avait même pas
20 ans quand tu es
Partit au combat.
Même à ça
Tu ne te raccroche pas.
Pourquoi ?
Pourtant pour toi
C’était toujours
Important jusqu’à
Il y a quelques temps.
Maintenant tu laisse
Tout foutre le camp.
Je t’en prie papa
Ton temps n’est pas encore là
Crois-moi
On arrivera à te remettre
Sur pieds, toi qui
Va être médaillé de Corée
Laisses-nous encore espérer.
Bientôt tu seras libéré
De tes contraintes
Dans la maisonnée.
Tu pourras repartir
Faire tes petits tours
Revoir tes amis
Qui ne sont pas encore partit.
Je ne sais pas dire
Mes sentiments
Mais ma femme
Dit ce que je ressens
Elle te dit qu’on t’aime
Très fort, elle n’a pas tort.
Tu ne m’a pas apprit à
Te le dire ce n’est pas grave
C’était comme ça de notre temps
Mais tu sais papa, malgré
Ton caractère de bouc
Tes râleries, tes coups de gueules
Je t’aime comme ça
Mais je ne te le dis pas.
Ma femme sait que je le sais
Elle ne me dit rien
Elle me connait trop bien
Elle le voit que je ne
Vais pas bien, mais elle ne me dira rien ;
Elle me tiens la main
Pour avancer vers le lendemain qui
Nous réservera quoi ?
On vit au jour le jour
On veille à demi
Le téléphone sur la table de nuit
Au cas ou tu sonnerais
A n’importe quelle heure
De la nuit.
Jour ou nuit
Nuit ou jour
On vit sur le qui vive.
Je pars au travail
Avec l’esprit ailleurs
J’attends impatiemment
Le coup de téléphone
De ma femme
Devenue standardiste
Depuis que tu as quitté la piste
Elle est mon rlais
Entre la coordinatrice
Et autres actrices
Dans nos vies.
Tu sais papa
Parfois quand je
N’arrive pas
A concilier mon travail
Et ma vie de famille
A cause de mes tracas
Pour toi
Je lui prends le nez
Je l’envoi ballader
Mais je sais
Qu’elle comprend
Même si ça lui fait
Mal elle est toujours
A mes côté et se tait.
J’aimerais tellement
Que tout ça soit derrière moi
Et que mes 2 foutus
Frangins se bougent le culs
En venant un peu
Prés de toi.
Mais perso,
Je n’y crois pas.
Je vais rester là avec ma femme
Qui me tiens le bras
Pour aller
Auprès de toi.
Tiffrouge.
