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Papa...

Garibaldi

Maître Poète
#1
Il s’étend devant moi, à travers ces pensées, une immense verdure sombre et glacée…
Etincelante à jamais sous un soleil embrassant et caressant la pureté et l’intégrité…
Là-haut, comme pour une étoile s’éteignant la nuit, le temps reste infini…
Quelques murmures transperçant barrières et lisières, juste ce moment de sursis…

Volant au-dessus des forêts et des plaines merveilleuses et mystérieuses…
Au-dessus d’un monde crée par l’amour, la curiosité et l’insouciance innée…
Je me propage et remonte les souvenirs d’une ère insipide, fastidieuse…
L’âme éparpillée, l’essence dispersée, en volutes légères et aisées…

Je me brûle au contact de cette eau bouleversée, perturbée…
Par les effluves de ces instants brûlants et irritants sous les mirages…
La cime de ce sommet dépasse l’entendement, à l’écho d’une troublante image…
De là, se dégage l’incompréhension totale, la raison est altérée, dénaturée…

Murmures insaisissables, d’une terrible et dantesque fragrance…
Souffles magnifiques et homériques, empreints d’éternité, d’immortalité…
Guidant cette belle et naïve insouciance, sur les chemins et sentiers oubliés…
Vers une immense et somptueuse folie, jouissance et décadence…

Une faim dévorante et ardente de passion nostalgique, embrase tout mon corps…
Je cherche éperdument cette main, semblant ici et là, gravée dans le passé…
Ombre et reflet, simplicité d’une imagination, nés de ce triste et mélancolique sort…
Oublieux de ton sang épandu et semé, à travers le temps et les années…

Toujours face à cette immatérielle froideur, brisant mon regard rêveur…
Mon papa, tellement et insatiablement, à te contempler en silence, des heures…
Je me jetterais dans l’immensité de l’univers, volonté absurde, inepte et irrationnelle…
Rien que pour m’offrir ce souhait, ce rêve, de sentir ta présence sensationnelle…