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Pépère le chat du poète. Suite.

#1
À sancoins le Pépère n'en pouvait plus d'impatience. Il tapait de la patte sur le plancher et sur le volant. Il en profita pour brancher son ipomme en charge sur une prise destinée à cet effet sous l'autoradio.
- Hé moineau auvergnat aux poches pleines de trous et à la bouteille vide, tu ne pourrais pas aller dans ton capharnaüm pour voir si j'y suis ?
Dès qu'il sera décidé à remonter dans ma pauvre voiture devenue un auditorium pour moines coréens imbibés de messe à douze degrés, je te rendrais invisible et tu te précipiteras derrière lui.
Comme il est lancé là, tu peux y aller qu'il va aller à l'auberge des moine après donc je te récupérai là-bas. Dès qu'il va descendre pour aller se torpiller le museau à coup de crêpes et de verre de vin, tu descendras entre ses jambes. Tu iras m'attendre vers le musée de la viande, d'accord mon copain.
- Je pourrais peut-être aller manger une crêpe, chat chat chat.
- Non, nous n'avons pas le temps nous autres, même si elles sont succulentes, nous devons aller mettre mes poulets dans mes caisses de toute urgence.
- Tu y as déjà mangé là-bas, mon frérot ?
- Oui et j'en garde un mauvais souvenir, car je n'ai pas pu les retenir.
- Retenir quoi tes maîtres, mon copain, je ne comprends pas.
- Non retenir cette chose que j'ai et que les autres chats n'ont pas. Pour se venger, Marc le patron du bar a essayé de me faire passer pour un chalcoolique.
- Ha, bon, hé bien, tu n'as vraiment pas eu de chance, que c'est il passé ?
- Je vais te l'expliquer mon frérot et tu vas comprendre toute l'histoire.
Voilà, un jour mon Pyrénéen greffé de l'œil droit par un moine manchot avait cassé sa brouette motorisée.
Il avait construit cet engin pour rouler les tomates de la vieille chez qui il les faisait avec ma love colis. Oui, elle était grosse comme des citrouilles et du coup, il m'avait fait monter un moteur de tronçonneuse sur une brouette en métal. L'objet, c'est moi qui l'avais fait avec les restes d'un char saoudien. Autant te dire que cette brouette, montée sur chenille, était très lourde. Il l'avait emmené par la route en se roulant dessus.
- Par la nationale, à oui, quand même, c'est sacrément gonflé.
- Hé oui, que veux-tu, un alcoolique rien de l'arête. N'oublie pas que la moitié de ces tomates étaient destinées pour faire un l'alcool tonifiant à quatre-vingts degrés.
Il avait voulu la ramener chargée d'une tonne de tomates et le moteur avait cassé.
Il était complètement cramé et n'arrivait plus à maîtriser l'accélérateur et avait poussé l'engin à fond sur deux kilomètres.
C'est alors qu'il a essayé de m'appeler, mais je dormais profondément et je n'entendais pas mon chatmsung sonner.
Pourtant la sonnerie, c'est le bruit du poulet qui rôtit, malgré tout, je n'ai rien entendu. Il faut dire que je revenais de mission et que j'avais combattu des panthères africaines à pattes nues, bref. Je me suis réveillé en sursaut. Ma maîtresse me secouait et elle avait le harnais dans la main. Elle m'a quand même caressé et fait des bisous sur mes grosses joues. Elle sentait le rhum à plein museau et je me suis dit, hé bien, l'opération a été un succès les poches fonctionnent, chat chat chat.
J'ai donc été récupéré la brouette et je l'ai tiré sur quatre kilomètres.
Arrivé sur le terrain, on m'offre un dé à coudre d'eau et voilà qu'ils me disent de démonter le moteur.
C'est sous le cagnard que je l'ai fait et eux picolaient en disant, vas-y Pépère, c'est une clé de treize, vas-y Pépère, tu vas mettre le moteur de la tondeuse, vas-y Pépère, bref.
Le soir, le nouveau moteur était monté sur la brouette et pour me remercier, ils m'ont invité à l'auberge des moines pour manger des crêpes.
Eux s'étaient pour picoler, tu te doutes bien, la célèbre liqueur de tomate.
La fatigue, l'effort, le cagnard réunis, m'avaient terriblement donné mal à la tête et il y avait un bruit infernal dans l'auberge, oui le soir, c'est le rendez-vous de tous les poivrots de Sancoins.
Au bout d'un moment, je n'ai pas pu les retenir et j'ai crié, taisez-vous, mais taisez-vous, bande d'ivrognes.
Résultat, tout a explosé dans la brasserie, les verres, les bouteilles, les tasses se sont brisés, les tables les chaises se sont cassées, les carreaux se sont brisés. Mes alcooliques ont expliqué à Marc le patron du bouge que je n'avais pas pu les retenir. Il a fait jouer l'assurance.
- Qu'est que tu n'as pas pu retenir, c'est compliqué de te suivre parfois.
- Attends mon frérot, j'y viens.
Voilà le gaillard de l'auberge m'a tenu la rancœur. Un soir, je vais à Sancoins avec ma petite auto et vais à l'auberge pour voir si je ne trouvais pas mon sac de boules de pétanque pour chauves du Guatemala, car il était recherché par un huissier pour la liquidation de son commerce de vinasse. Le patron me dit, veux-tu un verre de lait et des catisfactions. Moi tout content, je mange et je bois. Le salopard pour se venger de son établissement cassé, parce que je n'avais pas pu les retenir, avait mis de l'alcool dans les croquettes et dans le lait. Je sors de la brasserie et comme par hasard, je suis contrôlé à l'alcootest. J'avais zéro gramme et ils étaient furax, car je ne les avais encore une fois, pas retenus.
- Mais qu'est-ce que c'est à la fin.
-Hé bien, voilà, mon frérot, ce sont mes nerfs que je n'ai pas pu retenir. Quand, j'ai crié taisez-vous bande d'ivrognes, mes nerfs sont sortis dans les mots que j'ai crié et en se dissipant dans la brasserie, ils ont tout brisé. Pour l'alcootest, c'est pareil, mes nerfs avaient broyé l'alcool dans mon sang, voilà, maintenant, tu le sais, mes nerfs sont les plus puissants au monde.

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