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Pépère le chat du poète. Suite.

#1
À Sancoins, sœur Mathilde avait enfin finie de remplir son caddy de bouteille de vin rouge.
Le père Mike était en train de se demander si elle n'en mettait pas dans le réservoir de sa voiture pour en avoir pris une telle quantité.
- Ça ne fait pas un peu beaucoup pour une seule personne, sœur Mathilde.
- Hé bien, puisque tu en parles, c'est vrai que ce caddy est extrêmement lourd. Tu sais ce que tu vas faire, vieux tricot délavé pour naine de jardin. Tu vas ranger ton missel après avoir récité une prière et tu vas pousser le chariot jusqu'à la caisse.
- Hé pourquoi, je dois réciter une prière pour pousser un caddy, je ne vois absolument pas l'intérêt.
- Tu n'as vraiment aucune jugeote mon pauvre. Tu vas prier pour que chacune de ces jolies demoiselles à la robe rouge ou rosée arrive bien en vie jusqu'à la voiture. Tu es vraiment un païen, le pape est en train de mourir d'une déshydratation de la langue et tu n'y penses même pas. Tu me fais honte, si j'avais mon tue-mouche qui envoie des impulsions de onze mille volts, je t'en aurais donné un bon coup dans le museau. Tu te dis croyant et oses te prétendre curé alors que tu ne sais pas respecter les jeunes vierges de Dieu. Je préfère encore cent fois mieux la compagnie du pape, même si son os ventral se fracture dès qu'il voit une jeune demoiselle.
- Tu n'es pas bien sœur Mathilde, des bouteilles de vin, des jeunes vierges. Quel est le rapport avec Dieu. Tu blasphèmes et c'est grave à ton âge, à ta place, ma cornette aurait honte de moi.
- Tu es vraiment inculte, mon pauvre Mike. Le sang de Dieu est contenu dans ces flacons précieux et ne pas les respecter, c'est manquer de respect à leur créateur, même si celui-ci passe son temps à draguer au paradis. Arrête de dire des bêtises et pousse mon caddy.
Le brave curé n'ayant plus d'arguments face à la bêtise de sœur Mathilde parti directement vers la caisse.
Elle le suivait, MP3 d'une main et ipomme de l'autre en train de faire des transfères de fichiers. Elle finit par prendre dans la même main et sortit de son sac une tablette et se retrouva avec deux appareils dans une main et un troisième dans l'autre.
- Bon alors, là, j'ai du bon rap, sur celui-ci mes photos de vacances.
Ne faisant pas attention où elle était elle marcha sur le pied d'une femme qui était juste à côté d'elle.
- Ma sœur, regardez où vous marcher, vous m'avez écrasé le pied.
- Bien fait pour toi la vieille, tu n'as qu'à ne pas avoir de si grands pieds.
Si tu étais bien élevé, tu ne mettrais pas tes pieds sous ceux des autres, c'est insensé. Bon laisse moi transférer mon rap maintenant.
Le père Mike était à la caisse et n'avançait plus. La sœur s'en rendit compte malgré les trois écrans qu'elle visionnait en même temps.
Elle rangea les appareils dans son sac et tapa sur l'épaule du père Mike.
- Alors qu'est qu'il se passe, c'est la pause syndicale, nous sommes dans un magasin où à la CAF, c'est insensé.
Elle vit la femme devant le téléphone en main. La brave dame cherchait dedans son nouveau code de carte bleue et ne le trouvait pas.
La sœur s'énerva et partit voir la dame.
- C'est une maladie madame, c'est ce que l'on appelle être un geek. Non mais vous voyez d'autres personnes faire les courses avec un smartphone en main. Quelle génération, c'est incroyable. Tout le temps la prothèse en main, tu vas ranger ça vilaine.
Juste à cet instant elle reçut un appel du pape et sortit les deux téléphones et en pris un dans chaque main.
- Oui, nous arrivons, figurez vous qu'une droguée du téléphone bloque la caisse parce que madame ne peut pas se tenir et faire comme vous et moi, c'est-à-dire ne pas se servir de cet objet dans un commerce.
À l'extérieur, le pape n'en pouvait plus d'attendre et dit à Thomas.
- Mon pauvre ami, je pense que d'ici que sœur Mathilde revienne, vous aurez devant vous un pape qui sera totalement muet.
- Ha bon Monseigneur à ce point-là, mais que vous arrive-t-il ?- Hé bien, ce qui m'arrive est très simple. Si l'excès de vin peut faire pousser six roses sur la langue, c'est pour que les épines lui servent d'atèle. Malheureusement, l'absence de ce liquide précieux peut conduire à la maladie du Sahara.- La maladie du Sahara, mais qu'est-ce que c'est que ça ?- Je vais vous le dire monsieur. La langue se dessèche et devient friable comme du sable. À force, elle finit par tomber et l'on devient muet. Je me demande ce que fait sœur Mathilde du couvent des boit-sans-soif.À l'extérieur, le pape n'en pouvait plus d'attendre et dit à Thomas.- Mon pauvre ami, je pense que d'ici que sœur Mathilde revienne, vous aurez devant vous un pape qui sera totalement muet.- Ha bon Monseigneur à ce point-là, mais que vous arrive-t-il ?- Hé bien, ce qui m'arrive est très simple. Si l'excès de vin peut faire pousser six roses sur la langue, c'est pour que les épines lui servent d'atèle. Malheureusement, l'absence de ce liquide précieux peut conduire à la maladie du Sahara.- La maladie du Sahara, mais qu'est-ce que c'est que ça ?- Je vais vous le dire monsieur. La langue se dessèche et devient friable comme du sable. À force, elle finit par tomber et l'on devient muet. Je me demande ce que fait sœur Mathilde du couvent des boit-sans-soif. Pendant ce temps, le pauvre ministre était toujours en train d'attendre dans la forêt le long de la voie express.
Pour passer le temps, il faisait du candy crush en réseau et parlait en même temps sur le jeu avec un certain Ragoût le jaune. Sans le savoir, il était en communication avec les foies jaunes qui étaient à l'étang sur la commune de Mornay. Ils parlaient ensemble sur la messagerie privée de stratégie commerciale dans le domaine du linge et d'accessoires de la table.
Les foies jaunes, eux, à l'étang attendaient toujours le retour du cochon dont ils n'avaient plus aucune nouvelle.
Le cochon, lui, était toujours à côté de la voiture allongé dans l'herbe. Il se remettait de sa décharge de onze mille volts.
Pêcheur, Coin-coin et Chatdore attendaient le retour de Pépère.
Ainos la chatmoureuse de Pépère était passée à l'étang et était arrivée à parler abevec la siamoise.
Elle arrivait vers les trois amis à Pépère pour les rassurer sur son sort.
À l'épicerie, la pauvre vendeuse était toujours sous le choc de la poésie du général. Le président essayait vainement de joindre sœur Mathilde sans y arriver. Le brigadier lui était en train de se rincer les dents avec de l'oasis. Le général était déjà en train de penser à un autre poème en prose pour celle qu'il considérait comme une princesse.
Les animaux chez le poète étaient un peu plus calme, car il n'y avait plus de bruit dans la rue. Momo dormait avec Mimine et le bébé et la petite noisette.
Le poète était retourné dans sa cabane à son occupation favorite, c'est-à-dire manger.
À Sancoins, pendant que Chouânne filait en direction de Mercure les animaux étaient le long de la mare à Coin-coin.
Le pauvre Turbo avait eu peur pour sa cousine et chacun le rassurait.
Le pauvre Bibou était avec la chatte Enarpilodienne dans la soucoupe volante. Une vitre le séparait de la créature Android et il se demandait comment cela allait se terminer.
Il vit que le long de la paroi, ils y avaient toutes sortes de boîtiers avec le sigle électrique, haute tension.
C'est alors qu'il se souvint d'un de ses films préféré ; ma caniche love, je suis whouaf de toi.
Dans le film, la brave chienne avait failli être victime d'un puissant rayon laser. Pour s'en défendre, elle avait jeté un seau d'eau sur la machine pour mettre ses circuits électriques en panne.
Oui, mais c'était un film et le seau d'eau était dans le scénario. Là, pas de textes ni de scènes écrites, mais la réalité. Il n'avait pas d'eau pour réaliser son projet. C'est alors qu'il eut l'idée d'uriner contre les boîtiers. Rien ne se fit, jusqu'à ce que le liquide pénètre à l'intérieur. La machine commença à faire n'importe quoi et la chatte robot était totalement désorienté. Puis se fut la chute et la machine s'écrasa dans le bois non loin du fourgon, là, où se trouvaient Pépère et Sybage. Le pauvre chien était évanoui, mais n'avait rien de cassé. Par contre la chatte robot avait une patte cassée en deux. De celle-ci pendait un enchevêtrement de fils électriques qui faisaient des courts-circuits.
La machine féline Android disait des choses totalement incohérentes.
- Mon seigneur Aketok, les fleurs de mon jardin n'ont pas foncer sur mes processeurs. Nous irons sur Éisop, Franïadus, tu es fini, Aketok, Aketok, et tic roc tac toc...
Le Pépère et Sybage furent surpris par le bruit de la chute de la soucoupe.
- Tu as entendu Pépère qu'est-ce que c'est à ton avis ?
- Hé bien moi qui ait l'oreille fine, je te dirais un énorme malheur.
- Ha, bon, tu crois ?
- Oui, j'en suis certain, j'ai entendu un bruit de moteur et je sais à qui appartient ce véhicule.
- Ha, bon, tu t'y connais en moteur.
- Tu as devant toi l'inventeur du moteur. Oui, l'inventeur en personne, figure toi que mon brontosaure cancéreux du verre de vin est de la famille de celui qui m'a volé mes travaux. J'ai inventé le premier moteur pour équiper la diligence du roi d'Espagne alors c'est pour te dire que je m'y connais en moteur.
- Oui, mais qui était le conducteur, tu ne peux pas savoir.
- Hé bien si, cette personne est très proche. D'ailleurs, je lui fais régulièrement des scoubidou en ficelle de rôti ou de poulet pour mettre à ses portes clef, des cendriers avec des coquilles d'huîtres, des flotteur de bouchon en liège pour ses cannes à pêche. Je lui ai aussi offert un superbe collier fabriqué avec des os de poulets broyés. Bref, autant te dire que c'est une amie plus qu'autre chose.
- Ha oui quand même, tu es vraiment proche d'elle.
- Ne m'en parle pas, je sors de la clinique où j'ai été opéré des yeux à cause de l'oxygène qu'elle recrache et qui est saturé de quatre-vingts pour-cent d'alcool.
D'ailleurs, je lui ai décroché un contrat avec un équipementier en pneu pour qu'elle revende cet air qui ne peut pas s'échapper des pneus.
- C'est très mystérieux cette histoire, qui est cette personne.
- Hé bien, je vais te le dire. La voiture, j'ai reconnu le bruit du moteur et elle devait chanter après sept cent kilomètres de route et une cinquantaine de bistrots sa chanson préférée. Ho ho ho, ma jolie Dacia ho ho ho, ma jolie Dacia, quand tu tombe dans le bois,Ho ho ho, ma jolie Dacia, pour te sortir d'ici, ho ho ho, ma jolie Dacia, c'est le chat tout gris, ho ho ho, ma jolie Dacia, qui va te sortir de là, Ho ho ho, ma jolie Dacia, avec son harnais, ho ho ho, ma jolie Dacia, c'est Pépère c'est vrai. Voilà, c'est ma maîtresse qui revient de Lourdes qui a dû coucher la Dacia dans le fossé.
- Elle est peut-être blessée, vite trouvons là.
- Elle ne se blesse jamais, j'ai juste besoin du harnais, elle est sauvée, mais c'est un grand malheur.
- Si elle n'a rien, ce n'est pas un grand malheur, ce n'est pas grave si la voiture est foutue.
- Pas grave pour toi, c'est moi qui vais la réparer. C'est un grand malheur, car le chargement du coffre va être endommagé et ça, c'est un grand malheur.
- Ce n'est qu'un chargement.
- Oui, pas grave pour toi, ce sont mes trois cartons de saucissons alors c'est un grand malheur, je suis condamné à continué de manger des rogatons, des croquettes pourries remplies de cocaïne et des cailloux, alors oui, c'est un grand malheur, trois cartons de mes amours.

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