Loin d’être le cheval de Troie
*
Sur toi j’ai tant misé, oh mon cheval perdant!
On court souvent devant et tu cours derrière
Tu uses très mal de tes pattes et de tes dents
Et tu es toujours situé plus loin des barrières
*
Je t’ai gâté avec de l’orge, du blé et de l’avoine
Et tu me redemandes tant du mieux et encore
Mais tu restes perclus, mais toujours en panne
Tu les as trop déphasés, et l’esprit et le corps!
*
Il me semble que tu apprécies trop les échecs
De toi, j’ai tant attendu une si petite victoire
Trop fatigué, bavant avec de la mousse au bec
Ils t’importent très peu tous tes grands déboires
*
Et par simple pitié je t’ai si longtemps gardé
Je me disais : « Il se fera un jour un cœur ! »
Cette petite joie impossible a toujours tardé
On ne peut jamais rendre majeur un mineur !
*
Maintenant, que je te libère et je me libère
Je ne suis plus ton maitre, tu n’es mon cheval
Du seul cheval de mes rêves je serai très fier
Tu n’es jamais en amont, tu es toujours en aval
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Sur toi j’ai tant misé, oh mon cheval perdant!
On court souvent devant et tu cours derrière
Tu uses très mal de tes pattes et de tes dents
Et tu es toujours situé plus loin des barrières
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Je t’ai gâté avec de l’orge, du blé et de l’avoine
Et tu me redemandes tant du mieux et encore
Mais tu restes perclus, mais toujours en panne
Tu les as trop déphasés, et l’esprit et le corps!
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Il me semble que tu apprécies trop les échecs
De toi, j’ai tant attendu une si petite victoire
Trop fatigué, bavant avec de la mousse au bec
Ils t’importent très peu tous tes grands déboires
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Et par simple pitié je t’ai si longtemps gardé
Je me disais : « Il se fera un jour un cœur ! »
Cette petite joie impossible a toujours tardé
On ne peut jamais rendre majeur un mineur !
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Maintenant, que je te libère et je me libère
Je ne suis plus ton maitre, tu n’es mon cheval
Du seul cheval de mes rêves je serai très fier
Tu n’es jamais en amont, tu es toujours en aval