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Lettre ouverte à mon père

metissea

Nouveau poète
#1
Pourquoi es tu parti si vite, j'avais tant de choses à te dire, tant de questions à te poser.
Aujourd'hui je me retrouve seule, dans un tourbillon de sentiments contradictoires
Mon attente : ton amour, ta reconnaissance, ta tendresse ...
Etre un père, être mon père, c'est tout ce que j'attendais
Je t'ai idéalisé, mis sur un pied d'estale, mais un jour tu en es tombé, et là j'ai compris ...
J'ai compris que notre vie n'était qu'une utopie
Je me suis endormie dans ce rêve doux et chaleureux, et me suis réveillée au bord du gouffre, prête à tomber, mais pas à sauter.
Occulter ce qui me faisait mal enfant, m'a permis de survivre adulte.
Pourtant mon corps m'alertait parfois, il refusait de se nourrir, il refusait de grandir, il voulait rester une petite fille. Se cacher des autres, mais surtout des hommes.
Je t'ai aimé, je t'ai haïs, j'ai eu beaucoup de rancoeur, mais aujourd'hui ... je t’aime.
Oui je t'aime, ce simple mot me donne les larmes aux yeux car je n'ai jamais pu te le dire.
Malgré tout ce que je te reproche ... je te pardonne.
Pardonne moi aussi mes erreurs.
Là où tu es, j'espère que tu es fière de ta fille et que tu veilles sur nous.

Jusqu'au bout on c'est battu pour toi, pour que tu reposes sur ton île auprès de tes parents.

Une nuit, seul dans ton lit d'hôpital, tu t'es endormi paisiblement. Au petit matin, un ange t'a tendu la main. Il est venu te chercher pour rejoindre les tiens. J'aurais voulu te retenir, te dire que tu avais encore des choses à accomplir, que tes enfants et petits enfants avaient besoin de toi. Mais ses derniers jours ont été une telle souffrance pour toi, qu'il valait mieux te laisser partir.

Parfois j'ai l'impression que tu es toujours parmi nous. Mais je te revois allongé dan ton cercueil, avec le sentiment que tu ne fais que dormir. Cette image me ramène à la réalité.

Si je pense autant à toi et que j'écris ces quelques lignes, c'est parce qu'aujourd’hui c'est ton anniversaire. 73 ans, ce n'est pas un age pour mourir.

Je vais te pleurer encore longtemps, le deuil ne se fait pas en quelques mois ... mais un jour, je le sais, tout cela s'atténuera.
Je t'aime papa
Ta fille ... L.
 

kandinsky

Maître Poète
#5
merci pour ce partage, la perte d'un proche n'est jamais facile à vivre, tant de choses qu'on ne pourra plus partager, je connais hélas cela aussi. bien à toi