Comme un bouddha
qui entend des milliers de voix en une supplique,
Il pleure des larmes noires
Comme un bouddha
penché sur cet opéra tragique,
Il pleure sur les armes
Il fait froid sur la petite miette serrée
dans la petite main desséchée,
Et Perséphone à présent sanglote
de trop d’âmes frappant à sa porte
Les pieds sans galoches sont des taches violettes,
Les corps sont plus décharnés qu’une vie le permette,
Dans le ciel, la lyre d’Orphée
joue le Requiem d’une Mort offensée
La coquette ne se coiffera plus jamais,
Son ruban inutile jeté aux regrets,
De trop grandes larmes sur des visages trop fins,
Les ventres aux futurs sont tranchés du destin
Un petit flocon sur des animaux bien traités
qui trouvent des os sans même les chercher,
Pluton détourne les yeux des Enfers,
Honteux d’en être le dieu funéraire
Bossus, séniles, idiots,
Veulent se jouer d’un Styx suppôt,
Mais les voilà invisibles qui embarquent,
Le Passeur affolé n’a plus assez de barques
De trop de travaux pour le prétexte
de se servir dans le gâteau gigantesque,
Dans les murs aucun cri ne résonne,
La mode est à l’oxyde de carbone
Et l’on offre à Mars les cravates de soie,
Les gorges affamées dévorent le trépas,
Les têtes blondes se réjouissent d’une nouvelle profession :
Celle d’aligner les additions
Et voilà une ligne noire sur le tapis blanc,
Parallèle de cette autre, diaphanes à bout portant,
Un bruit claque sur le silence terrifié,
La seconde cruelle se fait éternité
Comme un bouddha
reste sans voix face à ses fils devenus fous,
Il voudrait fuir, mais ne le peut pas
Comme un bouddha
s’écroule sur ce tragique opéra,
Face à ses enfants qui le questionnent avec dégoût,
Dieu ne s’en remet pas
qui entend des milliers de voix en une supplique,
Il pleure des larmes noires
Comme un bouddha
penché sur cet opéra tragique,
Il pleure sur les armes
Il fait froid sur la petite miette serrée
dans la petite main desséchée,
Et Perséphone à présent sanglote
de trop d’âmes frappant à sa porte
Les pieds sans galoches sont des taches violettes,
Les corps sont plus décharnés qu’une vie le permette,
Dans le ciel, la lyre d’Orphée
joue le Requiem d’une Mort offensée
La coquette ne se coiffera plus jamais,
Son ruban inutile jeté aux regrets,
De trop grandes larmes sur des visages trop fins,
Les ventres aux futurs sont tranchés du destin
Un petit flocon sur des animaux bien traités
qui trouvent des os sans même les chercher,
Pluton détourne les yeux des Enfers,
Honteux d’en être le dieu funéraire
Bossus, séniles, idiots,
Veulent se jouer d’un Styx suppôt,
Mais les voilà invisibles qui embarquent,
Le Passeur affolé n’a plus assez de barques
De trop de travaux pour le prétexte
de se servir dans le gâteau gigantesque,
Dans les murs aucun cri ne résonne,
La mode est à l’oxyde de carbone
Et l’on offre à Mars les cravates de soie,
Les gorges affamées dévorent le trépas,
Les têtes blondes se réjouissent d’une nouvelle profession :
Celle d’aligner les additions
Et voilà une ligne noire sur le tapis blanc,
Parallèle de cette autre, diaphanes à bout portant,
Un bruit claque sur le silence terrifié,
La seconde cruelle se fait éternité
Comme un bouddha
reste sans voix face à ses fils devenus fous,
Il voudrait fuir, mais ne le peut pas
Comme un bouddha
s’écroule sur ce tragique opéra,
Face à ses enfants qui le questionnent avec dégoût,
Dieu ne s’en remet pas