La femme et la louve...
Tout là-bas au fond d'une clairière,
Une femme, une louve grise, pleurent,
Attendant le retour dans la lumière
D'un être aimé... Est-ce un leurre?
Le soleil d'automne s'est posé sur elles,
Faisant jouer une poudre d'or cuivrée
Sur leurs toison et chevelure, un appel,
A ce chasseur parti depuis tant années...
On ne retrouva pas son pauvre corps,
Depuis la femme chante une mélopée,
Célébrant les noces du guerrier mort,
S'en va le rejoindre au-delà des vallées...
La louve, museau levé vers les cieux,
Dans une vapeur aux reflets bleutés,
Hurle au vent blessant l'or de ses yeux.
Deux larmes claires sont tombées...
Et la voix mélancolique de la femme
Se confond au funeste chant de la bête.
A-t-il entendu la supplique de leur âme?
Un aigle plane au-dessus de leurs têtes...
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