J’étais un petit coin de paradis, loin du tumulte de la ville
Juché sur des paysages ancestraux, riches, boisés et fertiles
Que l’on cultive encore aujourd’hui, où l’on vit des saisons
De l’hiver rigoureux au soleil qui brûle au temps des moissons
« Ils » sont arrivés en conquistadors, ces étrangers endimanchés
Avec dans leurs attachés « caisse » des plans pour le grand TGV
Question d’utilité publique, ils m’ont lacéré de tranchées
Pour un monstre rapide qui, ici n’a aucune gare, pour s’arrêter…
C’est vrai que pour nous, citoyens perdus de Franche Comté
Monter à la capitale est d’une très grande nécessité !
Nous vivons de l’air du temps, pas forcement pressés
A regarder ce beau joujou flambant neuf… passer
J’étais un petit coin de paradis, loin du cac 40 et du profit
Bercé au son de l’entraide, des soirées arrosées entre amis
Ces voisins que nous connaissions depuis l’enfance
Avec qui nous faisions les 400 coups à l’adolescence.
On les a laissé me malmener, j’ai du me laisser faire
Des sillons, du béton, ils m’ont saigné à coup de bulldozer
Ils ont construit des ponts, creusé des tunnels, saigné ma terre
Le prix à payer pour atteindre très vite la ville Lumière.
J’étais un petit coin de paradis, dans un beau pays la « France »
Où l’on prône la liberté l’égalité, la fraternité et la tolérance
Là, où ont été créées les droits de l’homme bafoués continuellement
Par la course au pouvoir et le besoin viscéral de faire de l’argent.
« Ils » sont revenus en conquistador, ces étrangers aux dents acérées
Avec dans leur attaché « caisse » des projets, des budgets à monnayer
Les multinationales de l’écolo business se lèchent les babines
Déjà, au loin, j’entends le bruit des moteurs et des turbines.
Ma forêt luxuriante, si verte, où cohabitent gibier et oiseaux
Fraîche, paisible sous la mélodie de ses petits ruisseaux
Telles des épines surgies de l’industrie, voici les éoliennes
A peine cicatrisée, on m’ouvre à nouveau les veines.
Nous, citoyens perdus de Franche Comté
Sommes-nous balayés par les grands vents toute l’année ?
A part les petites bourrasques d’automne et la bise de l’hiver
Aujourd’hui, on m’humilie, on rase mes belles clairières.
J’étais un petit coin de paradis, sur une belle planète «la Terre »
Où les habitants vivaient en harmonie depuis des millénaires
Comme d’autres peuples tranquilles, partout dans le monde
Déforestation, pollution, on « appauvrit » toutes les secondes…
« Ils » reviendront comme jadis sont venus les conquistadors
Ces gens venus d’ailleurs qui cherchent leur « or »
Découvrir de nouveaux horizons pour en puiser leur âme
Et éteindre l’ultime étincelle de la dernière flamme….
Nous sommes, tous, les citoyens de la terre universelle,
Celle que l’on pille, que l’on viole pour un bout de « parcelles »
Chacun de nous, dans notre petit coin implore l’indulgence
Pour qu’elle cesse de souffrir dans la totale indifférence.
J’étais un petit coin de paradis, loin du tumulte de la ville
Juché sur des paysages ancestraux, riches, boisés et fertiles
Gorgée de souvenirs d’histoire malgré des de siècles guerres
Et sous mes arbres déracinés, ne subsistera que poussière…
Isabelle Fluckiger Jachym
Juché sur des paysages ancestraux, riches, boisés et fertiles
Que l’on cultive encore aujourd’hui, où l’on vit des saisons
De l’hiver rigoureux au soleil qui brûle au temps des moissons
« Ils » sont arrivés en conquistadors, ces étrangers endimanchés
Avec dans leurs attachés « caisse » des plans pour le grand TGV
Question d’utilité publique, ils m’ont lacéré de tranchées
Pour un monstre rapide qui, ici n’a aucune gare, pour s’arrêter…
C’est vrai que pour nous, citoyens perdus de Franche Comté
Monter à la capitale est d’une très grande nécessité !
Nous vivons de l’air du temps, pas forcement pressés
A regarder ce beau joujou flambant neuf… passer
J’étais un petit coin de paradis, loin du cac 40 et du profit
Bercé au son de l’entraide, des soirées arrosées entre amis
Ces voisins que nous connaissions depuis l’enfance
Avec qui nous faisions les 400 coups à l’adolescence.
On les a laissé me malmener, j’ai du me laisser faire
Des sillons, du béton, ils m’ont saigné à coup de bulldozer
Ils ont construit des ponts, creusé des tunnels, saigné ma terre
Le prix à payer pour atteindre très vite la ville Lumière.
J’étais un petit coin de paradis, dans un beau pays la « France »
Où l’on prône la liberté l’égalité, la fraternité et la tolérance
Là, où ont été créées les droits de l’homme bafoués continuellement
Par la course au pouvoir et le besoin viscéral de faire de l’argent.
« Ils » sont revenus en conquistador, ces étrangers aux dents acérées
Avec dans leur attaché « caisse » des projets, des budgets à monnayer
Les multinationales de l’écolo business se lèchent les babines
Déjà, au loin, j’entends le bruit des moteurs et des turbines.
Ma forêt luxuriante, si verte, où cohabitent gibier et oiseaux
Fraîche, paisible sous la mélodie de ses petits ruisseaux
Telles des épines surgies de l’industrie, voici les éoliennes
A peine cicatrisée, on m’ouvre à nouveau les veines.
Nous, citoyens perdus de Franche Comté
Sommes-nous balayés par les grands vents toute l’année ?
A part les petites bourrasques d’automne et la bise de l’hiver
Aujourd’hui, on m’humilie, on rase mes belles clairières.
J’étais un petit coin de paradis, sur une belle planète «la Terre »
Où les habitants vivaient en harmonie depuis des millénaires
Comme d’autres peuples tranquilles, partout dans le monde
Déforestation, pollution, on « appauvrit » toutes les secondes…
« Ils » reviendront comme jadis sont venus les conquistadors
Ces gens venus d’ailleurs qui cherchent leur « or »
Découvrir de nouveaux horizons pour en puiser leur âme
Et éteindre l’ultime étincelle de la dernière flamme….
Nous sommes, tous, les citoyens de la terre universelle,
Celle que l’on pille, que l’on viole pour un bout de « parcelles »
Chacun de nous, dans notre petit coin implore l’indulgence
Pour qu’elle cesse de souffrir dans la totale indifférence.
J’étais un petit coin de paradis, loin du tumulte de la ville
Juché sur des paysages ancestraux, riches, boisés et fertiles
Gorgée de souvenirs d’histoire malgré des de siècles guerres
Et sous mes arbres déracinés, ne subsistera que poussière…
Isabelle Fluckiger Jachym