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D'après Première soirée"" de Arthur Rimbaud

lilasys

Maître Poète
#1
Fort troublant
La « fièvre » monte sur les lignes....bonne lecture

D'après " Première soirée " de Arthur Rimbaud
( Rimes ABAB )


5... La dame sous mousseline....


La dame sous mousseline déshabillée,
N’éclipsait pas ses tendres jouets indiscrets,
Lisait sa peau, l’écrit à la douce feuillée,
Offrait à mon empan tremblant, posé de près.


Allongée sur le marbre, face à ma chaise,
Ses minces bras en croix, minaudant de ses mains,
La belle était l’anguille en frémissante d’aise,
Ses seins roses destinaient, délicieuses fins.


Tel un candélabre et je fondais comme cire,
Son petit trésor en entre jambe, buissonnier,
Faisait cligner mes yeux perdus en son sourire,
Destin d’une fleur sans épine, d’un rosier.


J’ôtais cette chaîne d’or, caresse de chevilles,
Sans geste précis, son vélin rendit brutal,
Sa voix, d’une flûte ovationnée de trilles,
Fît goûter un minou dessiné de cristal.


En phase de guérilla, fut haillon la chemise,
Mènent les soubresauts, nulle faim de finir,
Toute fantaisie au menu, lui était permise,
La rage en mon corps simulait de la punir.


Bouton de rose alangui au bord de lèvre,
J’affrontais ses cils noirs, baissés sur ses beaux yeux,
Sa chute de rein ne pouvait pas être mièvre,
Altier port de front qui ne mendiait mieux.


Jouer de mon sabir, n’avait de phrases à dire,
La pointe arquait dessert de son aimable sein,
Mon phallus aux aguets vêtit son trouble en rire,
Le pire ou le meilleur ; elle enviait mon bien.


La dame sous mousseline déshabillée,
N’éclipsait pas ses tendres jouets indiscrets,
Lisait sa peau, l’écrit à la douce feuillée,
Offrait à mon empan tremblant, posé de près.
LILASYS.....




********

Première soirée Arthur Rimbaud

Elle était fort déshabillée
Et de grands arbres indiscrets
Aux vitres jetaient leur feuillée
Malinement, tout près, tout près.

Assise sur ma grande chaise,
Mi-nue, elle joignait les mains.
Sur le plancher frissonnaient d'aise
Ses petits pieds si fins, si fins.

- Je regardai, couleur de cire,
Un petit rayon buissonnier
Papillonner dans son sourire
Et sur son sein, - mouche au rosier.

- Je baisai ses fines chevilles.
Elle eut un doux rire brutal
Qui s'égrenait en claires trilles,
Un joli rire de cristal.

Les petits pieds sous la chemise
Se sauvèrent : " Veux-tu finir ! "
- La première audace permise,
Le rire feignait de punir !

- Pauvrets palpitants sous ma lèvre,
Je baisai doucement ses yeux :
- Elle jeta sa tête mièvre
En arrière : " Oh ! c'est encor mieux !...

Monsieur, j'ai deux mots à te dire... "
- Je lui jetai le reste au sein
Dans un baiser, qui la fit rire
D'un bon rire qui voulait bien...

- Elle était fort déshabillée
Et de grands arbres indiscrets
Aux vitres jetaient leur feuillée
Malinement, tout près, tout près.

Arthur Rimbaud












 

luron1er

Administrator
Membre du personnel
#2
Le voile dans les orientales de Victor Hugo (septembre 1828)

La sœur
-qu’avez-vous, qu’avez-vous, mes frères ?
Vous haussez des fronts soucieux.
Comme des lampes funéraires,
Vos regards brillent dans vos yeux.
Vos ceintures sont déchirées ;
Déjà trois fois, hors de l’étui,
Sous vos doigts, à demi tirées,
Les lames des poignards ont luit.


Le frère aîné
N’avez-vous pas levé votre voile aujourd’hui ?


La sœur
Je revenais du bain, mes frères,
Seigneurs, du bain je revenais,
Cachée aux regards téméraires
Des Giaours et des Albanais,
En passant près de la mosquée
Dans mon palanquin recouvert,
L’air du midi m’a suffoqué :
Mon voile un instant s’est ouvert.


Le second frère.
Un homme alors passait ? Un homme en caftan vert ?


La sœur
Oui,… peut-être,… mais son audace
N’a point vu mes traits dévoilés…
- Mais vous parlez à voix basse,
A voix basse vous vous parlez.
Vous faut-il du sang ? Sur votre âme,
Mes frères, il n’a pu me voir.
Grâce ! Tûrez-vous une femme,
Faible et nue en votre pouvoir ?


Le troisième frère.
Le soleil était rouge à son coucher ce soir !


La sœur
Grâce ! Qu’ai-je fait ? Grâce ! Grâce !
Dieu ! Quatre poignards dans mon flanc !
Ah ! Par vos genoux que j’embrasse…
O mon voile ! O mon voile blanc !
Ne fuyez pas mes mains qui saignent,
Mes frères, soutenez mes pas !
Car sur mes regards qui s’éteignent
S’étend un voile de trépas.


Le quatrième frère
C’en est un que du moins tu ne lèveras pas !

***

La toile de l’orientale

Le cœur
-qu’étiez-vous, qu’étiez-vous, mes frères ?
Vous faussez mes fonds soucieux.
Comme des vampes funéraires,
Vos égards brillent en vos yeux.
Mes peintures sont déchirées ;
Par deux doigts, hors de l’étui,
Sur vos choix, à jamais tirées,
Mes larmes des bagnards ont luit.


Le fer gainé
N’étiez-vous pas élevé sur toile aujourd’hui ?


Le cœur
Je n’en venais aux mains, mes frères,
Soigneurs de main, je revenais,
Tachée aux égards téméraires
Des amours et des Albanais,
Délaissant exprès la mosquée
De mon châle enfin recouvert,
Le flaire hardi m’a suffoqué :
Mon cadre un moment s’est ouvert.


Le fer gainé
Une forme alors lassait ? Une forme de gitan vert ?


Le cœur
Non,… sûrement due à son audace
A bien vu les traits dévoilés
- Mais vous priez en foi basse,
A foi basse, vous vous parlez.
Vous faut-il un rang ? Pour votre âme,
Mes fers, ils n’ont pu les voir.
Trace ! Murez-vous une femme
Faible et nue pour votre pouvoir ?


Le fer gainé
L’appareil était bouge dès son toucher ce soir !


Le cœur
Trace ! L’ai-je fait ? Trace ! Grâce !
Vieux ! Quatre cafards sur son flanc !
Oh ! Par mon joujou que j’embrasse
O ma toile au joli cadre blanc !
N’essuyez pas mes mains qui saignent,
Mes fers, revenez sur vos pas !
Par tous vos égards qui s’éteignent
Etend ma belle toile en trépas.


Le fer gainé
C’en est un que du moins tu ne vendras pas !
 
Dernière édition:

LUZE

Animatrice
#3
un beau travail , le bout rimé n'est pas facile
quelques vers à 11 et 13 syll seraient à reprendre ...
mais les rimes sont bien reprises , tout colle et s'harmonise ;, bravo !!
 

lilasys

Maître Poète
#4
Luron sonne le clairon , merci pour ce travail où on ne compte le temps !
Mais un plaisir de te lire qui affiche des jeux de mots ......
BISOUS
Dis-moi seras-tu là ?
index.jpg
 

lilasys

Maître Poète
#6
un beau travail , le bout rimé n'est pas facile
quelques vers à 11 et 13 syll seraient à reprendre ...
mais les rimes sont bien reprises , tout colle et s'harmonise ;, bravo !!
Tyna je te laisse corrigercet ecrit sans en changer le contenu:confused:
le dire c'est bien, le faire c'est mieux ......LE mots en fin de vers ne doit pas changer ;) et oui ça se complique !!!!
 

LUZE

Animatrice
#7
Tyna je te laisse corrigercet ecrit sans en changer le contenu:confused:
le dire c'est bien, le faire c'est mieux ......LE mots en fin de vers ne doit pas changer ;) et oui ça se complique !!!!
en principe , je donne les vers à reprendre et c'est l'auteur qui corrige , sinon si c'est moi ça n'apporte rien !
je vais te preciser les vers à reprendre ...si tu le désires
 
Dernière édition:

LUZE

Animatrice
#8
La dame sous mousseline déshabillée,
N’éclipsait pas ses tendres jouets indiscrets,
Lisait sa peau, l’écrit à la douce feuillée,
Offrait à mon empan tremblant, posé de près.


Allongée sur le marbre, face à ma chaise,
Ses minces bras en croix, minaudant de ses mains,
La belle était l’anguille en frémissante d’aise,
Ses seins roses destinaient, délicieuses fins.


Tel un candélabre et je fondais comme cire,
Son petit trésor en entre jambe, buissonnier,
Faisait cligner mes yeux perdus en son sourire,
Destin d’une fleur sans épine, d’un rosier.


J’ôtais cette chaîne d’or, caresse de chevilles,
Sans geste précis, son vélin rendit brutal,
Sa voix, d’une flûte ovationnée de trilles,
Fît goûter un minou dessiné de cristal.


En phase de guérilla, fut haillon la chemise,
Mènent les soubresauts, nulle faim de finir,
Toute fantaisie au menu, lui était permise,
La rage en mon corps simulait de la punir.


Bouton de rose alangui au bord de lèvre,
J’affrontais ses cils noirs, baissés sur ses beaux yeux,
Sa chute de rein ne pouvait pas être mièvre,
Altier port de front qui ne mendiait mieux.


Jouer de mon sabir, n’avait de phrases à dire,
La pointe arquait dessert de son aimable sein,
Mon phallus aux aguets vêtit son trouble en rire,
Le pire ou le meilleur ; elle enviait mon bien.


La dame sous mousseline déshabillée,
N’éclipsait pas ses tendres jouets indiscrets,
Lisait sa peau, l’écrit à la douce feuillée,
Offrait à mon empan tremblant, posé de près.
LILASYS.....
 

lilasys

Maître Poète
#10