Tel un ange à l'agonie,
A bout de souffle, à bout de vie,
Allongée sur un lit d'orties,
J'attends que passent mes insomnies.
Telle une fleur fragile qui se fane,
Au milieu d'un champ de bardanes,
La solitude me condamne
Dans des idées noires et profanes.
Telle une feuille qui s'abandonne
Dans la danse monotone
De l'insoumis vent d'automne,
J'attends que mon heure sonne.