redif
Une tournée avec la pêche de grand-mère.
C'était un malin déboussolé, engorgé de délires,
De mon carmin boutonneux sur ma p’tite civière,
Là où mes gros maux déchantent tes prières,
Avec mon poison plat, de tes beaux mots, j’admire.
Un vieux un peu poché en hérisson,
Où grand-mère me saignait dans sa rêche tanière,
Où elle mangeait des ballottines sans contrefaçon,
En venant de Canne et sa croisette en première.
Partis, nous déballions à Auteuil, la parabole en papier,
Avec la basse-cour, un daim, gabardine sur la tuile et sots au son,
Reprenant de la bouteille des vains coups de mémé,
Ah ! La jolie grappe fleurie que Dédé fait des rides à foison.
Cette super brouette va empêcher grand-mère, vingt coups,
Quand elle trompait, gercée par sa bise sous sa gaule en fleur,
Tandis qu’il débattais avec son fils, les démêlés de ses fous.
Ah ! Ce mou livret, c’est la camelote de mauvais conteur.
Papy revenait nous prendre au site avec des riens bataves,
Ce vieux bouge que tous vont déterrer ! Prédisait grand-mère.
Quand les cons versions remettaient des sardines aux esclaves,
Je balançais les accras pour les beaux azurés de chaire.
Il m'arrivait parfois de détruire un batardeau de guingois,
Que je laissais pourrir comme un lent filet d'eau,
Octave m'animait par un feu, il avait un hautbois,
Comme un mal peut se méprendre les chaleurs, un fardeau.
Il me viendra un temps ou au jeu des dix manches à faire,
Et il était bien simple de ne jamais s'ennuyer,
Aujourd'hui, quand l'ombre de l’âge enchaîne sans se taire,
Que tu nous contes mes plus vieilles à vendre mes années.
Oh ! Comme il était bon ce délire un jour de compte…