Une grenouille tranquillement sur le bord d’une rivière
S’occupait à sa vie, ses petites manières
Un moucheron par ci, l’appel d’un mâle par là
Et mille et une choses et mille et un emplois
Un scorpion qui voulait traverser cette mer
L’herbe y serait sans doute plus verte ou moins amère
Demanda à la belle de le faire traverser
« Hélas ma pauvre enfant je ne sais pas nager
Mais grimpant sur ton dos, tu peux sans trop d’effort
M’emmener sans danger, me livrer à bon port »
La grenouille surprise d’une telle demande
Lui donna derechef ces quelques réprimandes
« Ton dard est trop pointu et ma peau bien trop fine
Et tu vas me tuer d’un coup de ton épine »
Le scorpion répondit par quelque vérité
« Si je te tue grenouille moi aussi je coulerai »
Pour tromper son ennui et montrer son courage
Elle chargea le scorpion comme membre d’équipage
En plein milieu de l’onde l’insecte belliqueux
Lui planta dans le dos le dard de sa queue
La grenouille lui dit du fond de l’agonie
« Je me meure à l’instant, tu vas périr aussi
Pourquoi m’as tu piqué, tu vas y succomber
Je coule sans pourvoir atteindre l’autre baie
Pourquoi te suicider, ta vie est t’elle trop dure ? »
« Je n’ai pu résister c’est là ma vraie nature ! »
Mesdames les lectrices méfiez vous des poètes
Qui savent transpercer les âmes les plus secrètes
Jugez bien de la bête, de toutes ses intentions
Protéger votre amour de leur traître aiguillon.
ou
Force et brutalité règnent en maître sur Terre
Imposer son pouvoir est la nature de l'homme
Réfléchissons ensemble, toutes ces lois m'attèrent,
Faisons de nos amours une bien meilleure somme
S’occupait à sa vie, ses petites manières
Un moucheron par ci, l’appel d’un mâle par là
Et mille et une choses et mille et un emplois
Un scorpion qui voulait traverser cette mer
L’herbe y serait sans doute plus verte ou moins amère
Demanda à la belle de le faire traverser
« Hélas ma pauvre enfant je ne sais pas nager
Mais grimpant sur ton dos, tu peux sans trop d’effort
M’emmener sans danger, me livrer à bon port »
La grenouille surprise d’une telle demande
Lui donna derechef ces quelques réprimandes
« Ton dard est trop pointu et ma peau bien trop fine
Et tu vas me tuer d’un coup de ton épine »
Le scorpion répondit par quelque vérité
« Si je te tue grenouille moi aussi je coulerai »
Pour tromper son ennui et montrer son courage
Elle chargea le scorpion comme membre d’équipage
En plein milieu de l’onde l’insecte belliqueux
Lui planta dans le dos le dard de sa queue
La grenouille lui dit du fond de l’agonie
« Je me meure à l’instant, tu vas périr aussi
Pourquoi m’as tu piqué, tu vas y succomber
Je coule sans pourvoir atteindre l’autre baie
Pourquoi te suicider, ta vie est t’elle trop dure ? »
« Je n’ai pu résister c’est là ma vraie nature ! »
Mesdames les lectrices méfiez vous des poètes
Qui savent transpercer les âmes les plus secrètes
Jugez bien de la bête, de toutes ses intentions
Protéger votre amour de leur traître aiguillon.
ou
Force et brutalité règnent en maître sur Terre
Imposer son pouvoir est la nature de l'homme
Réfléchissons ensemble, toutes ces lois m'attèrent,
Faisons de nos amours une bien meilleure somme