Nous utilisons des cookies pour vous garantir la meilleure expérience sur notre site web.
Si vous continuez à utiliser ce site, nous supposerons que vous en êtes satisfait.

  • Visiteur, merci de ne pas poster plus de 5 poèmes par jour. Ceci dans le but d'améliorer la visibilité du site.

Bien souvent...

isa90

Maître Poète
#1
Bien souvent…

Bien souvent, de ce que l’on croit être « acquis » naît une certaine indifférence ….
Qui vous saute au cœur le jour où l’autre, perd de l’attrait pour votre présence
Et ferme la porte derrière lui, sans esclandre…. Dans la froideur du silence.

La violence des espoirs ensevelis par les larmes versées
S’est tarie comme la pluie qui finit de tomber.
Des bourrasques de la tempête intérieure passée
Il ne reste plus qu’un cœur asséché….

Avec des « si » on refait le monde, on cherche des prétextes pour anéantir
La beauté de la complicité commune, oublier, éviter les souvenirs
Tant que la blessure d’un avenir moribond, nous fait souffrir.

Quand les mots se mêlent, s’entrechoquent de manière brutale
Au fond de votre gorge et qu’aucun son ne sort au final
Quand même le dernier soupir ne peut ranimer l’étincelle…
Le poids de la désillusion s’abat, imprévisible et cruel.

Les premiers émois d’un grand amour sont comme les rayons du soleil
Ils irradient, vous offre le mirage d’une histoire riche et sans pareille
Le temps de vous éblouir et que l’ombre, tôt ou tard, vous réveille.

Le feu intérieur qui vous animait se noie dans l’océan du chagrin.
Les graines semées dans le jardin des projets communs
Pourrissent sous une terre dépourvue de soin, en jachère
Balayée par le vent des rêves brisés, si bien entretenue naguère.


La vie nous fait des croche-pieds, à nous, si possible, de ne pas trébucher
D’éviter les méandres des regrets, savoir s’arrêter un peu sur le coté
Pour soigner les premières plaies de la déception qui commencent à saigner.

Pour ne plus revoir les images de ce passé, on ferme les yeux
Cette frénésie de construire un monde rien que pour les deux
S’est consumée sous la vigueur de la routine et ses soucis quotidiens
Sous la cendre refroidie de la patience, il ne reste plus rien.

Bien souvent, de ce que l’on croit être « acquis » naît une certaine indifférence ….
Qui vous saute au cœur le jour où l’autre, perd de l’attrait pour votre présence
Et ferme la porte derrière lui, sans esclandre…. Dans la froideur du silence.


Isabelle Fluckiger Jachym
 

janu

Maître Poète
#2
Longue cogitation et nombreuses réflexions pertinentes sur la vie et "ses croche pieds"
on peut toujours " fermer les yeux" le passé remonte, il en a tant d'occasions !
Je crois qu'on n'est plus tout à fait celui qu'on était la veille... Belle dissertation
Amicalement
 
F

Fatou22

Guest
#3
C'est un Bel écrit, pour raconter le chemin de la séparation...quand le Coeur a Profondement Aimé, et que les chemins se séparent , il y a beaucoup à "nettoyer"...avant de pouvoir redéployer ses ailes, car vient aussi ce moment, ne l'oublions pas...
Merci pour ce partage, un sentiment si bien exprimé
Amicalement
 
S

Sophie0206

Guest
#4
Sublime et touchant, avec une tristesse émouvante, ta plume nous a réalisé un véritable bijou, un de mes préférés.


Tu es une véritable poétesse.
coeur bleu.jpg
Je te dis un GRAND MERCI pour ton chef d’œuvre
 
S

Sophie0206

Guest
#9
Je suis revenue lire ton écrit qui me touche toujours autant que la première fois quand je l'avais lu, et me fait replonger dans mes souvenirs, ton poème est vraiment magnifique,
je reste en admiration devant ton talent,
encore merci pour ce cadeau grandement apprécié.


merci-beaucoup.jpg
Amicalement