Devant moi, deux petits vieux avancent et titubent,
Boitillent de-ci de-là, se reposent l'un sur l'autre.
A chaque pas, ils risquent l'essoufflement l'un et l'autre,
Drôles d'étourneaux qui dansent, clopinent dans ce vieux tube.
Ils se posent sur une branche du métro qui bascule
Sous leur poids, ce faible frémissement, ce remous
Fragilise l'équilibre de ces deux corps tout mous.
Alors la vieille femme couche sa tête pleine de pustules
Sur le faible branchage épars du vieil homme bien frêle,
Blanc tacheté de marron, qui respire inconstant.
La p'tite vieille est fripée, écrasée par le temps,
Un bas de contention maintient sa peau cannelle.
Regrettent-ils leurs jeunes années, leurs jambes d'été ?
Ces deux-là n'ont pas l'air, par le temps, embêté.
Êtres atemporels, ils sont juste heureux tous deux.
Ils sont vieux, hideux, mais moi je suis jaloux d'eux.
Boitillent de-ci de-là, se reposent l'un sur l'autre.
A chaque pas, ils risquent l'essoufflement l'un et l'autre,
Drôles d'étourneaux qui dansent, clopinent dans ce vieux tube.
Ils se posent sur une branche du métro qui bascule
Sous leur poids, ce faible frémissement, ce remous
Fragilise l'équilibre de ces deux corps tout mous.
Alors la vieille femme couche sa tête pleine de pustules
Sur le faible branchage épars du vieil homme bien frêle,
Blanc tacheté de marron, qui respire inconstant.
La p'tite vieille est fripée, écrasée par le temps,
Un bas de contention maintient sa peau cannelle.
Regrettent-ils leurs jeunes années, leurs jambes d'été ?
Ces deux-là n'ont pas l'air, par le temps, embêté.
Êtres atemporels, ils sont juste heureux tous deux.
Ils sont vieux, hideux, mais moi je suis jaloux d'eux.