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L'olivier.

#1
L'olivier.


Les minutes passent,
Les mémoires s'effacent.
La banquise s'épuise,
Le désert s’éternise,
Le souffle s'essouffle,
Le rêve s'étouffe.
La mer se retire,
Le sable s'étire.
Le lourd nuage flotte,
Au-dessus des grottes.
La parole s'écrase,
Les mots et les phrases.
Le regard caresse,
Le néant qui s'affaisse,
Une tragédie muette,
Traînant pas et musette.
La justice est nue,
Ses ébats continus.
Sur son grand lit doré,
Que j'ai tant adoré.
La raison est une folle,
Sa force est trop molle.
Le bien fait des courbettes,
Au mal qui s'entête.
Polyphème gémit,
Sous l'épieu du génie.
Et le mal à foison,
S'infiltre comme un poison.
La pauvreté agonise,
Le riche s'ironise.
La toison est à moi,
Esclave, je suis ton roi.
Souffre sans te plaindre,
Mon fouet est à craindre.
Tu n'as pas mes gènes,
Je te méprise sans gêne,
La couleur de ton sang,
Mon encre et ma boisson,
J'en fais mon breuvage ,
j'écrirai mon ouvrage .
Ton histoire en lambeaux,
j'en ferai mon flambeau.
Pour aveugler les yeux,
Mettre les lois sur des pieux.
Je conquerrai le monde,
Je ferai des rondes.
Pas d'armes, ni nucléaire,
Suis-je assez claire?
Au nom de l'évolution,
Je te gave de résolutions.
Je t'enchaîne à la barre,
Moi le bon...Toi le barbare.
Je te pends à une corde,
je mettrai fin à la discorde.
Comme tant d'exemples,
Refusant notre temple.
Préférant notre affront,
Que de baisser le front!
"Oui, je mourrai à l'aube,
Mon regard ne dérobe,
Le destin divin Ô!
Toi grande jarre de vin.
Que deviendras-tu après?
Quand mes pieds foulent les prés,
Auprès du Roi des mondes,
Je te laisserai cette ronde.
Mon enfant te brisera,
Alors ton vin coulera.
Ressuscitant ma chair.
Un olivier poussera,
Que nulle force ne l'ôtera.
Ses racines bien ancrées,
Sa cime bien échancrée.
Veillant du haut des cieux,
sur mes enfants audacieux.




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Dernière édition:

patou2132

Nouveau poète
#9
Sublime poème !
Un olivier c'est très beau, et j'aime aussi tes façons de voir les choses, quand tu dis " moi le bon...toi le barbare, je te pends à une corde !
Je mettrai fin à la discorde !
Je vois que tu es comme moi et que tu voudrais tant changer le monde !
Je te remercie de me souhaiter joyeux Noël, venant d'une personne comme toi, cela me touche d'avantage, car je vois que toi au moins tu respectes nos traditions, si tout le monde était comme toi la vie serai un vrai Paradis !
Merci mon ami Djamel, tu es un exemple, surtout ne change pas, car cela va bien avec ton poème !
amitiés de Patou
 

Regalline

Maître Poète
#14
Magnifique !

Enracinée aux bois d'un olivier....cette pensée n'est que sagesse et poésie....à la vie.....


Un souffle poétique dont la longueur n'altère jamais la volonté de lire le tout jusqu'au bout tant le flot d'images, de paysages est de grande philosophie intimiste.....
Bravo !

:D
 
#15
L'olivier.


Les minutes passent,
Les mémoires s'effacent.
La banquise s'épuise,
Le désert s’éternise,
Le souffle s'essouffle,
Le rêve s'étouffe.
La mer se retire,
Le sable s'étire.
Le lourd nuage flotte,
Au-dessus des grottes.
La parole s'écrase,
Les mots et les phrases.
Le regard caresse,
Le néant qui s'affaisse,
Une tragédie muette,
Traînant pas et musette.
La justice est nue,
Ses ébats continus.
Sur son grand lit doré,
Que j'ai tant adoré.
La raison est une folle,
Sa force est trop molle.
Le bien fait des courbettes,
Au mal qui s'entête.
Polyphème gémit,
Sous l'épieu du génie.
Et le mal à foison,
S'infiltre comme un poison.
La pauvreté agonise,
Le riche s'ironise.
La toison est à moi,
Esclave, je suis ton roi.
Souffre sans te plaindre,
Mon fouet est à craindre.
Tu n'as pas mes gènes,
Je te méprise sans gêne,
La couleur de ton sang,
Mon encre et ma boisson,
J'en fais mon breuvage ,
j'écrirai mon ouvrage .
Ton histoire en lambeaux,
j'en ferai mon flambeau.
Pour aveugler les yeux,
Mettre les lois sur des pieux.
Je conquerrai le monde,
Je ferai des rondes.
Pas d'armes, ni nucléaire,
Suis-je assez claire?
Au nom de l'évolution,
Je te gave de résolutions.
Je t'enchaîne à la barre,
Moi le bon...Toi le barbare.
Je te pends à une corde,
je mettrai fin à la discorde.
Comme tant d'exemples,
Refusant notre temple.
Préférant notre affront,
Que de baisser le front!
"Oui, je mourrai à l'aube,
Mon regard ne dérobe,
Le destin divin Ô!
Toi grande jarre de vin.
Que deviendras-tu après?
Quand mes pieds foulent les prés,
Auprès du Roi des mondes,
Je te laisserai cette ronde.
Mon enfant te brisera,
Alors ton vin coulera.
Ressuscitant ma chair.
Un olivier poussera,
Que nulle force ne l'ôtera.
Ses racines bien ancrées,
Sa cime bien échancrée.
Veillant du haut des cieux,
sur mes enfants audacieux.


Très beau.