Je vais vous parler d’une journée bien particulière mais avant, je voudrais vous livrer une petite anecdote.
J’étais d’une santé robuste un enfant solide malgré tout je l’ai ensuite prouvé dans le sport cycliste.
Bien que présent dans ce centre mes copains de cave, apparemment étaient comme moi je n’ai jamais remarqué chez eux le moindre souci pouvant laisser supposer la nécessité de leur présence à Biarritz.
Aujourd’hui je me dis avec beaucoup de recul que la mafia était bien en place en ce début de cinquième république !.
Mais cela n’est pas un scoop !.
Les enfants de la Réunion ont souffert de cette politique de déracinement immonde !.
Je pourrais en parler éventuellement avec vous j’ai eu une superbe copine qui était réunionnaise.
Je ne vais pas trop m’éloigner du sujet qui me tient à cœur car si je commence avec la Réunion je n’ai pas fini !.
Un jour, j’ai eu le malheur d’avoir mal à une dent vous savez à quel point on souffre dans cette situation !.
Mais comment faire comprendre à une basque à la main lourde que mon cas était urgent !.
J’étais un douillet un simulateur je faisais tout pour me faire plaindre, mes braves copains avaient beau me soutenir elle s’en foutait royalement !.
Après de longs jours de souffrance elle décida enfin d’en toucher un mot à la Direction Mendelssonh...
La décision de me conduire chez un dentiste en ville fut enfin prise.
Ce sera la seule fois dans mon long séjour que j’allais m’absenter du trou à rats pour une ballade dans la superbe ville balnéaire !.
Après avoir décapé très sommairement mon enveloppe charnelle puante (je ne me souviens pas d’avoir pris une seule douche pendant mon séjour (j’étais couvert de petites bestioles gratte tête que l’on appelle les poux) et mis ma tenue de sortie Madame Mendelssonh en personne se chargea de me conduire chez le praticien son mari.
C’est ce que j’ai appris bien plus tard il était chirurgien dentiste.
Elle conduisait dans le centre de Biarritz lorsqu’elle grillât un feu rouge.
Un coup sifflet retentit aussitôt sans se démonter ni ralentir, elle lança à l’agent :"je n’ai pas le temps vous nous enverrez la note !" et cela en continuant sa route.
Moi je m’en foutais il me tardait d’arriver chez mon sauveur après tout il y avait urgence !.
Installé confortablement il décida de m’extraire la dent moi qui ai des dents relativement bonnes encore aujourd’hui je suppose que cela devait être une dent de lait ?.
Bon, elle ne me ferait jamais plus mal !.
Ils parlaient et il lui dit...
Tu peux m’amener les enfants filles ou garçons je suis sûr que je leur trouve deux ou trois carries !.
C’est là que j’ai enfin réalisé que nous n'étions seuls !.
Comment imaginer qu’après de longs mois, nous n’avions ni croisé ni aperçu d’autres enfants filles ou garçons âgés de deux à douze ans ?...
Aucunes âmes qui vivent à part nous les pestiférés !.
De retour dans les entrailles de l’immense domaine j’en parlais à mes camarades.
Non, non, nous sommes seuls !.
On entendait bien quelques quelques cris stridents qui perçaient la froideur de la nuit parfois mais rien nous laisser supposer que des bébés occupaient non loin de nous ce sous sol lugubre !.
Puis, arriva cette journée, la mégère de service nous dit : "dépêchez vous on va se cacher il ne faudra pas parler, c’est un jeu il y aura une récompense !".
Elle nous conduisit dans une cave encore plus obscure ferma la porte à clef et dans un silence à faire froid dans le dos nous sommes restés là, terrés...
Après de longues heures une personne frappa à la porte.
C’est bon !.
Nous attendons toujours la récompense !.
Enfin si, elle allait faire son apparition sous une forme que nous n’attendions pas !.
Quelques semaines avant mon départ on allait enfin quitter le trou à rats et nos camarades de jeu les cafards.
On allait prendre nos quartiers dans un beau dortoir avec de grands lits tout était beau à mes yeux, les toilettes une salle de bain neuve, et surtout les personnes qui s'occupaient de nous étaient gentilles nous avions droit à autant de bisous qu’on le souhaitait le soir avant de nous endormir !.
Le réfectoire était grand la nourriture meilleure, mais que s’était il passait ?.
Je l'attribue aujourd’hui à un contrôle
sévère qui a fait prendre conscience à la direction qu’elle devait changer de politique !.
Longtemps je ne peux pas vous le dire!.
On voyait d’autres enfants filles et garçons on prenait le chemin de la plage régulièrement la vie de château nous tendait enfin les bras.
Nous avions l’autorisation d’écrire à nos parents mais nos lettres étaient lues, je me souviens j’écrivais phonétiquement moi le presque illétré je rentrais dans ma douzième année quand même !.
J’étais le chouchou d’une monitrice elle venait à mes côtés lorsque je faisais la sieste et me couvrait de bisous !.
Malheureusement le jour de mon départ était proche !.
Avec ma mère, j’étais sur le chemin du retour heureux enfin de la revoir de retrouver ma maison mon père mes frères mon chien mon chat et les animaux de la ferme.
Je n’ai jamais dis un mot de mon séjour carcéral à mes parents j’ai tout fait pour occulter de ma mémoire ces longs mois de maltraitance pour ne me souvenir que des petites semaines heureuses qui ont précédé mon départ.
Je pense que je vais conclure cet épisode de ma vie ainsi, je l’inclurai dans ma biographie.
Je précise que je n’ai jamais rencontré ni vu les bébés présents dans la fondation.
Je connais, Danièle et Béatrice j’espère qu’elles viendront témoigner ici de leur calvaire, elles avaient deux ans lorsqu’elles furent séparées de leur famille et prisonnières des sous sols du centre hélio marin.
Il faut du courage croyez-moi pour écrire sur un sujet qui a torturé votre esprit d’enfant.
Merci de m’avoir lu.
Mon amitié
Maurice Marcouly
J’étais d’une santé robuste un enfant solide malgré tout je l’ai ensuite prouvé dans le sport cycliste.
Bien que présent dans ce centre mes copains de cave, apparemment étaient comme moi je n’ai jamais remarqué chez eux le moindre souci pouvant laisser supposer la nécessité de leur présence à Biarritz.
Aujourd’hui je me dis avec beaucoup de recul que la mafia était bien en place en ce début de cinquième république !.
Mais cela n’est pas un scoop !.
Les enfants de la Réunion ont souffert de cette politique de déracinement immonde !.
Je pourrais en parler éventuellement avec vous j’ai eu une superbe copine qui était réunionnaise.
Je ne vais pas trop m’éloigner du sujet qui me tient à cœur car si je commence avec la Réunion je n’ai pas fini !.
Un jour, j’ai eu le malheur d’avoir mal à une dent vous savez à quel point on souffre dans cette situation !.
Mais comment faire comprendre à une basque à la main lourde que mon cas était urgent !.
J’étais un douillet un simulateur je faisais tout pour me faire plaindre, mes braves copains avaient beau me soutenir elle s’en foutait royalement !.
Après de longs jours de souffrance elle décida enfin d’en toucher un mot à la Direction Mendelssonh...
La décision de me conduire chez un dentiste en ville fut enfin prise.
Ce sera la seule fois dans mon long séjour que j’allais m’absenter du trou à rats pour une ballade dans la superbe ville balnéaire !.
Après avoir décapé très sommairement mon enveloppe charnelle puante (je ne me souviens pas d’avoir pris une seule douche pendant mon séjour (j’étais couvert de petites bestioles gratte tête que l’on appelle les poux) et mis ma tenue de sortie Madame Mendelssonh en personne se chargea de me conduire chez le praticien son mari.
C’est ce que j’ai appris bien plus tard il était chirurgien dentiste.
Elle conduisait dans le centre de Biarritz lorsqu’elle grillât un feu rouge.
Un coup sifflet retentit aussitôt sans se démonter ni ralentir, elle lança à l’agent :"je n’ai pas le temps vous nous enverrez la note !" et cela en continuant sa route.
Moi je m’en foutais il me tardait d’arriver chez mon sauveur après tout il y avait urgence !.
Installé confortablement il décida de m’extraire la dent moi qui ai des dents relativement bonnes encore aujourd’hui je suppose que cela devait être une dent de lait ?.
Bon, elle ne me ferait jamais plus mal !.
Ils parlaient et il lui dit...
Tu peux m’amener les enfants filles ou garçons je suis sûr que je leur trouve deux ou trois carries !.
C’est là que j’ai enfin réalisé que nous n'étions seuls !.
Comment imaginer qu’après de longs mois, nous n’avions ni croisé ni aperçu d’autres enfants filles ou garçons âgés de deux à douze ans ?...
Aucunes âmes qui vivent à part nous les pestiférés !.
De retour dans les entrailles de l’immense domaine j’en parlais à mes camarades.
Non, non, nous sommes seuls !.
On entendait bien quelques quelques cris stridents qui perçaient la froideur de la nuit parfois mais rien nous laisser supposer que des bébés occupaient non loin de nous ce sous sol lugubre !.
Puis, arriva cette journée, la mégère de service nous dit : "dépêchez vous on va se cacher il ne faudra pas parler, c’est un jeu il y aura une récompense !".
Elle nous conduisit dans une cave encore plus obscure ferma la porte à clef et dans un silence à faire froid dans le dos nous sommes restés là, terrés...
Après de longues heures une personne frappa à la porte.
C’est bon !.
Nous attendons toujours la récompense !.
Enfin si, elle allait faire son apparition sous une forme que nous n’attendions pas !.
Quelques semaines avant mon départ on allait enfin quitter le trou à rats et nos camarades de jeu les cafards.
On allait prendre nos quartiers dans un beau dortoir avec de grands lits tout était beau à mes yeux, les toilettes une salle de bain neuve, et surtout les personnes qui s'occupaient de nous étaient gentilles nous avions droit à autant de bisous qu’on le souhaitait le soir avant de nous endormir !.
Le réfectoire était grand la nourriture meilleure, mais que s’était il passait ?.
Je l'attribue aujourd’hui à un contrôle
sévère qui a fait prendre conscience à la direction qu’elle devait changer de politique !.
Longtemps je ne peux pas vous le dire!.
On voyait d’autres enfants filles et garçons on prenait le chemin de la plage régulièrement la vie de château nous tendait enfin les bras.
Nous avions l’autorisation d’écrire à nos parents mais nos lettres étaient lues, je me souviens j’écrivais phonétiquement moi le presque illétré je rentrais dans ma douzième année quand même !.
J’étais le chouchou d’une monitrice elle venait à mes côtés lorsque je faisais la sieste et me couvrait de bisous !.
Malheureusement le jour de mon départ était proche !.
Avec ma mère, j’étais sur le chemin du retour heureux enfin de la revoir de retrouver ma maison mon père mes frères mon chien mon chat et les animaux de la ferme.
Je n’ai jamais dis un mot de mon séjour carcéral à mes parents j’ai tout fait pour occulter de ma mémoire ces longs mois de maltraitance pour ne me souvenir que des petites semaines heureuses qui ont précédé mon départ.
Je pense que je vais conclure cet épisode de ma vie ainsi, je l’inclurai dans ma biographie.
Je précise que je n’ai jamais rencontré ni vu les bébés présents dans la fondation.
Je connais, Danièle et Béatrice j’espère qu’elles viendront témoigner ici de leur calvaire, elles avaient deux ans lorsqu’elles furent séparées de leur famille et prisonnières des sous sols du centre hélio marin.
Il faut du courage croyez-moi pour écrire sur un sujet qui a torturé votre esprit d’enfant.
Merci de m’avoir lu.
Mon amitié
Maurice Marcouly
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