Nous sommes seules au monde
Nous marchons mains entrelacées,
au bord du Loir,
parmi les lueurs de l’été,
ta tunique de soie volette
au fronton du vent,
ma Douce,
les jardins,
autour de nous,
magnifient ta splendeur,
tes cheveux bruns flottent
au creux de tes reins,
et épellent l’aile d’une rose.
Nous sommes seules
au monde,
sens-tu la pression de mon bras,
fixe tes yeux dans les miens,
la clarté de mon Désir monte,
sans cesse,
bientôt,
arrivées en notre borde,
vêtues de notre robe de peau,
et
étendues dessus notre couche,
je te posséderai,
frémissante,
seins contre seins, sexe contre sexe,
ô ma Vierge de grâce,
pour que triomphent,
sur
le dais de nos étreintes et de nos cris,
nos amours
si belles et
si féminines !
Sophie Rivière
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