Que leurs beaux yeux s’ouvrent en grand
Sur de jeunes visages emportés par le temps
Et que coulent leurs larmes d’un piètre jugement
Quand s’achève un 17 épuisé par les vents.
En ces âges s’affiche sur nos fronts abaissés
Des messages de cendre et de poussière gravés,
Comme s’effondre sur nos êtres une fatalité
Qui nous plonge dans l’angoisse de la maturité.
Laissez-moi revenir à mes 16 printemps
Là où rien ne condamne, les désirs d’une enfant
En proie à la jeunesse et aux tristes tourments,
En ces lieux ou la pluie est ivre d’antan.
Que rien ne grave les insignes des grandes personnes
En mon être qui pour ceux-là vacille et déraisonne,
Car nous croyons à la folie quand l’homme frissonne
Des mêmes afflictions, que l’enfant qu’on pardonne.
Laissez-moi revenir à mes 16 printemps
Justifier ma détresse par les souffrances d’avant,
Ma quête de disparition par le triste présent
Comme les peines d’un cœur, que déchirent les amants.
Puisqu’on ne peut expliquer un si lourd désir
Qu’il faut être un fou pour vouloir s’enfuir
Être poussière parmi les hommes en devenir ;
Puisqu’il faut être fou pour mépriser l’avenir
Laissez-moi revenir à mes 16 printemps
A l’être qui toujours, se démenait face au vent,
Au temps de l’amour et des soleils levants,
Au tout premier jour des éternels 16 ans.
Sur de jeunes visages emportés par le temps
Et que coulent leurs larmes d’un piètre jugement
Quand s’achève un 17 épuisé par les vents.
En ces âges s’affiche sur nos fronts abaissés
Des messages de cendre et de poussière gravés,
Comme s’effondre sur nos êtres une fatalité
Qui nous plonge dans l’angoisse de la maturité.
Laissez-moi revenir à mes 16 printemps
Là où rien ne condamne, les désirs d’une enfant
En proie à la jeunesse et aux tristes tourments,
En ces lieux ou la pluie est ivre d’antan.
Que rien ne grave les insignes des grandes personnes
En mon être qui pour ceux-là vacille et déraisonne,
Car nous croyons à la folie quand l’homme frissonne
Des mêmes afflictions, que l’enfant qu’on pardonne.
Laissez-moi revenir à mes 16 printemps
Justifier ma détresse par les souffrances d’avant,
Ma quête de disparition par le triste présent
Comme les peines d’un cœur, que déchirent les amants.
Puisqu’on ne peut expliquer un si lourd désir
Qu’il faut être un fou pour vouloir s’enfuir
Être poussière parmi les hommes en devenir ;
Puisqu’il faut être fou pour mépriser l’avenir
Laissez-moi revenir à mes 16 printemps
A l’être qui toujours, se démenait face au vent,
Au temps de l’amour et des soleils levants,
Au tout premier jour des éternels 16 ans.