Zadjal pour Hélène
Je me vis sur Ida, contre ton corps blotti
Le destin décida. Me voici bien loti
Était-ce une vision ? Était-ce un simple rêve ?
Notre agréable union fut hélas trop brève
Sous une pluie d'or au milieu d'une drève
Je ne pus taire alors l'amour que j'eus senti.
Sous la lune rêvant, je t'offris une gemme
Puis au soleil levant, j'écrivis un poème:
Ô vent de longue haleine, transmets mon «je-t'aime»!
Jamais belle Hélène, Pâris n'a menti
Contant les ravissants zadjals des primevères
Aux seins éblouissants tels des roses trémières
Zéphyr sut embraser le fou de tes lumières
Dont le brûlant baiser dévora la sati